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Proies Faciles, Miguelanxo Prado (BD)

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“Actions préférentielles, titres préférentiels, dette subordonnée, dette structurée, clauses plancher… Autant de termes pour se servir une grosse tranche des biens de tous ceux qui ont des revenus aussi minimes soient-ils, et se gaver dans l’appétissante bourse des petits épargnants qui ne sont jamais assis à la table de jeux de l’économie spéculative.

Et la prétendue morale de ce conte pervers, raconté par ceux qui battaient les cartes et les distribuaient, était que les responsables de cette regrettable situation n’étaient autres que les perdants eux-mêmes. C’est aussi simple que ça.”


Le ton est donc donné dès la notice d’utilisation de l’auteur qui précise que “cette histoire s’inspire de cas réels et de faits divers plus ou moins identifiables” dans l’Espagne de ces dernières années.

Deux flics enquêtent sur un assassinat, puis deux, puis trois, …, selon un schéma d’abord obscur puis qui apparait peu à peu et semble calqué sur un organigramme d’établissement bancaire. Les flics sont réalistes, l’arrière-plan économique et social est rendu par petites touches et l’enquête de ce polar de facture classique, fonctionne parfaitement dans cette ville de la côte et ses petits vieux qui ont tout perdu et … n’ont plus rien à perdre. Prado nous propose ici un récit policier (et politique) que l’économie du dessin, – tout en gris – et la mise en page sans esbroufe porte avec force.

Miguelanxo Prado, Proies Faciles, Rue de Sèvres, 2017, 96 p., 18 €.
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