Un animal vert indéfini, un peu lézard, un peu têtard… arrive un jour épuisé et couvert de poussière. Il traîne une valise qui intrigue trois animaux aux couleurs chaudes, un oiseau, un lapin et un renard. Ils l’interrogent. La drôle de bête leur répond que sa valise contient une tasse de thé, et puis une table et une chaise et surtout une cabane avec une cuisine dans laquelle il peut se préparer son thé. Mais elle contient aussi tout un beau paysage au milieu duquel trône cette cabane…
L’animal s’endort et les trois compères de s’empresser d’ouvrir la valise… et d’y découvrir la tasse brisée et une photo de l’étranger assis, buvant son thé devant sa cabane.
Et pendant qu’il dort d’un sommeil agité, revivant les péripéties de son voyage, sa traversée de l’océan… les trois autres pris de remords et de culpabilité, recollent la tasse et construisent une cabane reprenant les couleurs des quatre animaux… pour un très beau moment de partage et et d’émotion !
Chris Naylor-Ballesteros met à la fois l’accent sur la suspicion des locaux et le désarroi de celui qui débarque dans un lieu où il déposera sa valise. De cette alchimie naîtra la solidarité. La reconstruction d’une nouvelle vie loin de chez soi n’est pas exempte de douleurs mais peut se réaliser si les accueillants arrivent à dépasser leurs préjugés. Les personnages, expressifs à souhait nous font vivre les différents sentiments qui les animent. Dès 4 ans.
Chris Naylor-Ballesteros, Camille Guénot (trad de l’anglais), La valise, Kaléidoscope, 2019, 32 p., 13 €.
