La célèbre collection « Ceux qui ont dit non » accueille Célestin Freinet ! Ce court roman historique jeunesse focalise le lecteur sur quelques périodes marquantes : le premier poste à Bar-sur-Loup (1920), la pression de l’institution, la remise en cause de l’espace scolaire et la respiration hors l’école ; puis Saint-Paul-de-Vence (1928), la mise en place de la pédagogie, les violences et les ennemis politiques (la fameuse sortie au revolver est éludé) ; et enfin Vence et l’accueil des jeunes orphelins républicains espagnols.
Ces éclairages très lisibles pour un public de collégiens ou de lycéens brossent un portrait positif avec quelques notations politiques « Nous voulons changer la société, et le moyen de la changer, c’est de changer l’école. On doit créer une société où il n’y aura plus d’enfants malheureux à cause de ce système qui exploite les familles. » Une courte conclusion documentaire balaie la figure des principaux pédagogues (Freinet, Korczak, Montessori sans pointer ses ombres mais en notant que les écoles Montessori sont toutes privées et payantes) et les mouvements pédagogiques (l’ICEM avec notre amie Catherine Chabrun, la FESPI, le GFEN) et l’exemple de la Finlande.
Maria Poblete, Célestin Freinet : Non à l’ennui à l’école, Actes sud junior (coll. Ceux qui ont dit non), 2018, 83 p., 9 €.
– Bibliogr. et webliogr.
Dans la même collection : Janusz Korczak : “Non au mépris de l’enfance”