
S’il est une question qui est unanimement posée après ce mercredi tragique du 7 janvier, c’est bien celle-ci « Que faire maintenant ? »
Or, question comme réponses se situent toutes dans le cadre éducatif existant.
Dans tous les domaines, il en est ainsi, on essaie de traiter tous les problèmes (SDF, retraites, crises financières, chômage) dans les cadres sociaux, politiques, économiques… établis. Jamais une solution n’a été trouvée en dehors de faire perdurer ces cadres dont une minorité tire profit. Serait-il inintelligent de se dire que la cause,
c’est le cadre, et que la cause de la cause, c’est le fondement de ce cadre ?
Il avait été vaguement question de refonder l’école, mais jamais de refonder le système éducatif. Changer (un peu) l’école sans remettre en question le système éducatif dans lequel elle est incluse ainsi que les fondements, les finalités de ce système. Changer la pédagogie dans le même système a montré ses difficultés et ses limites et elles (les pédagogies) ont été en grande partie
vidées de leur essence par ceux-là mêmes qui s’y engageaient comme par l’administration quand elle le tolérait.
Si on cherche une des causes des causes (sans s’exonérer des autres !), il y a la conception de la construction des apprentissages. Parce que c’est cette conception (transmission des savoirs), encore bien peu remise en question et pour laquelle est fait le système éducatif, qui fait qu’une immense majorité accepte ce dernier tel il est et l’empêche d’en concevoir un autre qui pourrait alors nécessiter le vivre ensemble et sa construction, sans avoir à en imposer artificiellement un (de vivre ensemble) qui peut alors légitimement être refusé [1]. Et c’est le système lui-même qui produit les dégâts sociétaux sans solutions.
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