Pourquoi brûle-t-on des bibliothèques ? ... une rencontre avec Denis Merklen
Entre 1996 et 2013, plus de 70 bibliothèques ont été incendiées, toutes dans des quartiers populaires ; en 2014 un nouvel incendie : la bibliothèque du quartier des Tarterêts.
C’est la découverte, un peu par hasard, de cette statistique ignorée qui a conduit Denis Merklen à soulever la question placée en couverture de son ouvrage Pourquoi brûle-t-on des bibliothèques ? « Une action sans paroles ? Pas exactement. Disruptif, l’incendie apparaît comme l’action qui tente de dire quelque chose et qui cherche à faire parler, à rendre audibles et visibles une réalité et des points de vue qui ont du mal à participer aux échanges discursifs de l’espace public et des institutions. Telle est peut-être l’essence même des incendies : faire parler. Tel est, en tout cas, son effet le plus saillant. […] Il convient alors de s’interroger sur ce silence qui entoure, comme pour les étouffer, les incendies. Quels sont les locuteurs qui se taisent ? Quelle est la parole qui ne se prononce pas ? Et pour quelles raisons. »
C’est par ces lignes que Denis Merklen résume à la fois l’objet et la méthode de son enquête. Nous lui avons proposé, pour cet entretien, de réagir justement
à ces paroles – d’habitants, de jeunes, d’hommes politiques,
de bibliothécaires – que cet ouvrage nous invite à entendre. mais aussi à ses propres propos.
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À lire : Pourquoi brûle-t-on des bibliothèques ? Denis Merklen, Presses de l’Enssib, 2013, 39 €, 349 p.
À visiter : L’entretien intégral avec Denis Merklen sur le site Q2C