Pédagogie sociale - Première chronique : voir au-delà des murs et des grilles des institutions
Pour ne pas se cantonner dans une perspective uniquement négative, au risque d’ajouter au découragement général, il importe aussi de mettre en évidence
les ressources inexploitées d’autres modalités pédagogiques, éducatives et sociales qui sont possibles.
Telle est l’ambition de cette chronique.
La pédagogie sociale
Définie en quelques mots, la Pédagogie sociale rend compte des interventions éducatives et sociales qui ne proviennent pas directement des institutions de ce secteur. Éducation non formelle, travail éducatif de rue, intervention sociale en milieu ouvert, rien de tel pour ouvrir son champ de vision au-delà des murs des institutions et tenter de comprendre quelques changements et évolutions en cours.
La Pédagogie sociale est une pratique éducative pour un monde en mutation, des cadres qui se fissurent. Elle est représentée au niveau international par un ensemble de pratiques et de formations, parfois dispensées à l’Université (Grande-Bretagne et Pologne par exemple) et s’inscrit dans un champ qui couvre les interventions éducatives, culturelles et sociales, au sens large. Elle est influencée par la vie, la pensée et l’œuvre de « grands pédagogues » dont Célestin Freinet (France), Paulo Freire (Brésil) , Janusz Korczak et Helena Radlinska (Pologne).
En France, différentes expériences se réclament du champ de la Pédagogie sociale. Ces expériences se regroupent au sein d’un Chantier de Pédagogie sociale, en lien avec le mouvement Freinet.
Si nous ne souhaitons pas que notre travail d’acteur éducatif et social se limite à l’application de programmes, normes et dispositifs pensés en dehors de nous, nous avons à ouvrir notre champ de réflexion au-delà des murs, à réinvestir des pans entiers de la vie de nos élèves, usagers et bénéficiaires et à apprendre à les considérer « en eux-mêmes », et non plus à partir de notre unique point de vue.
Dégager son regard des institutions est un voyage vers l’inconnu, une entreprise que l’on peut justement qualifier de risquée. Le bénéfice pourtant en est immense : il consiste, petit à petit, à entrevoir d‘autres causalités, d’autres logiques, et permettra peut-être de se réapproprier à la fois individuellement et collectivement, un métier qui nous échappe.
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À visiter : Parmi ces lieux d’expérimentation et d’action, structurés en associations, on peut citer :
L’association Intermèdes Robinson, en Essonne ;
L’association Mme Ruetabaga à Grenoble ;
L’association Terrain d’Entente à Saint-Étienne ;
Les ateliers de l’association Dédales, à Trappes ;
L’association L’ACAVAL, à Nantes ;
Le Groupement de pédagogie et d’animation sociale (GPAS), Bretagne.
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