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De la porte d’Aubervilliers à la tournefel

Après l’idée de Clément d’un atelier graffiti sur le terrain, difficile à réaliser dans le contexte actuel, Nathalie nous prépare une surprise : tous à la Tour Eiffel dimanche !
Avis aux amateurs !
BON !
L’annonce faite aux enfants fait sensation : on va enfin voir “latournefel !!!
Tous ne peuvent pas venir, on réussit quand même à réunir 15 enfants des terrains Aub 1 et 2 et 6 accompagnants, pas mal comme ratio.
Départ Métro Porte de la Chapelle : la première surprise c’est avoir un ticket et s’en servir, la porte sur le côté étant grande ouverte, c’est vrai que c’est tentant !
Ensuite, on prend le 83 (grosse ambiance dans le bus) et on ressort au niveau du Pont Alexandre 3 : les enfants sont émerveillés par les quais, les jardins suspendus et les bateaux.
Petit pause photo et jus de fruits.
On rejoint latournefel à pied et dans le vent.
Waouhhhh, que c’est beau !!!
Y’en a d’la ferraille ladedans !
3/4 de file d’attente pour grimper les 360 marches du 1er étage ; “hardi petit”, tout le monde monte et découvre la panorama : que c’est beau !
Tellement beau qu’ils en redemandent, c’est reparti pour le 2ème étage et son quota de marches.
Impressionnant ! Tous sont ravis;
On redescend faire la photo de groupe devant latournefel et faire un petit passage au manège juste en face.

Il est déjà 18 heures, il faut penser à rentrer : RER, métro, tram, toute une expédition et toujours autant d’ambiance, rires et cris sont difficiles à canaliser.
A peine arrivés Porte d’Aubervilliers, ils ont tendance à s’éparpiller comme des p’tits moineaux : ils sont arrivés chez eux et ont hâte de raconter tout ce qu’ils ont vu à leurs copains et leurs familles.
Tout s’est bien très passé, on est tous très heureux de leur avoir offert ce petit cadeau à une période ou les préoccupations des familles dépassent largement la hauteur des monuments parisiens.
Juliette
Expulsion prévue de ces enfants roms dans les jours à venir…

9 Comments

  1. Adrien Mascarille

    de la porte d’Aubervilliers à la tournefel
    C’est un profond malaise que l’on ressent à la lecture de ces propos. Sur la forme comme sur le fond. Est-ce l’illustration du naufrage de la pédagogie ? Son miroir, son nombril, son trou noir ?Jusqu’à quand va-t-on nous gaver avec ce genre de prose dégoulinante de bons sentiments ? Où veut-on en venir ? A quoi et à qui cela peut-il bien être utile ? Où sont les perspectives ?
    Cela va faire un bon siècle que les gauches ramassent tout ce que l’église a laissé trainer. Cela va-t-il encore durer longtemps ? Cette lutte des classes ne ressemble vraiment à rien.
    Comme disait la chanson :
    « Eh l’prolo t’as bonne mine
    Et t’as vraiment pas d’bol
    On attendait Bakounine
    On aura Saint-Vincent de Paul »

    Adrien Mascarille

    • Anonyme

      de la porte d’Aubervilliers à la tournefel
      Bonjour,
      j’avoue etre tres surprise par votre mail pour le moins detestable.
      qui etes vous et que faites vous aupres de ces populations pour juger ainsi ?
      Dans la vie, il ya ceux qui pensent et ceux qui agissent, je suis a cote des roms depuis plus d’un an pour les aider, j’apprends aussi beaucoup d’eux, leur courage, la chaleur humaine qui a disparu dans nos cites et le comportement de beaucoup d’intellectuels soi-disant de gauche.
      en aucun cas, je ne me comporte comme quelqu’un de superieur
      je suis curieuse de lire votre reponse et de decouvrir vos engagements
      juliette

  2. Anonyme

    de la porte d’Aubervilliers à la tournefel
    Quelle condescendance !

    Ni ce site ni ce compte-rendu ne se situent dans la pureté idéologique, mais, en l’occurence, dans la présence solidaire. On peut écrire de grands textes internationalistes très radicaux, on peut aussi, avec trois bouts de ficelle, bricoler concrètement sur le terrain social; la lutte contre la xénophobie passe aussi par là.

    J.-P. Fournier

  3. Valérie Guiffrey

    de la porte d’Aubervilliers à la tournefel
    De la condescendance ? de qui ? de ceux qui partent ou de ceux qui restent ?
    La nôtre ? La vôtre ?
    Le prolo a bon dos !
    Saint Vincent de Paul ? C’est qui ?
    Ah ! Mr Mascarille, l’homme de la pédagogie de l’urgence !
    me rappelle des souvenirs.
    De la tolérance !
    Que diable !
    à défaut de respect !
    (vif mais mérité)

  4. Anonyme

    de la porte d’Aubervilliers à la tournefel
    La critique est détestable, certes. C’est une de ses fonctions.
    Soit elle est réellement détestable et elle peut être sans intérêt, soit elle est interdite ou imprononçable ce qui n’est pas le but d’un forum, soit elle fait mouche et vous la prenez.
    Vous pensez que votre sortie avec ces enfants roms est digne d’être pédagogiquement, moralement, politiquement relatée. Vous la publiez donc. On peut légitimement supposer que c’est bien pour présenter les petits bouts de ficelle d’une pratique à vocation utilitaire, informative et exemplaire. C’est une pratique exemplaire, voilà votre avis. Vous décrivez bien au-travers des mots employés avis et but : voilà ce qu’il faut faire.
    Si non pour quoi faire ?
    J’émets un doute sur cet avis car je vous crois aveuglés du bien que vous imaginez pratiquer. Je pense même que c’est juste de cela dont il est question et dont c’est le récit : vos bons sentiments et la posture publicitaire qui va avec.
    Ne prétendant sûrement pas être un penseur de quoi que ce soit, ni internationaliste, ni très radical, ni très pur et encore moins pratiquant, j’ai réagi à l’article que vous produisez dans la rubrique « morale » en en faisant la critique. La forme a retenu votre attention et votre colère, c’est dommage. C’est la critique de la philanthropie, comme nouveau paradigme de gauche, qu’il fallait y voir. En lieu et place d’une nécessaire théorie critique.

    Adrien Mascarille

  5. Bernard Collot

    de la porte d’Aubervilliers à la tournefel
    Je prendrais Adrien votre commentaire autrement.

    Qu’est-ce qu’on doit mettre ou oser mettre sur un site qui se veut poser des questions hautement sérieuses, sociales, sociétales, philosophiques, politiques ? Ou qu’est-ce qu’on ne doit pas surtout y mettre ?

    C’est quoi ce texte ? Une anecdote simple, rafraîchissante. Bien sûr qu’il n’est pas innocent puisqu’il s’agit de Roms et que ces derniers sont sous le feu de l’actualité… et des policiers. D’ailleurs, s’il s’était s’agit d’enfants lambda, aurait-il été écrit et lu ? Pour ma part je l’aurais trouvé dommage parce qu’au lieu de le penser dégoulinant on aurait aussi pu y voir ce qu’auraient besoin des enfants. On peut y voir aussi le plaisir de ceux qui s’en occupent et ne font pas que des discours.

    Mais je comprends aussi votre commentaire (ou je crois le comprendre ?) dans le sens d’une hypothétique instrumentalisation. Il est vrai qu’à propos des roms il est beaucoup fait appel à l’émotion suscitée, à l’affectif, à l’immédiat, mais c’est aussi dans l’urgence. Je n’ai pas trouvé le commentaire que vous citez dans une rubrique “morale” que je n’ai pas trouvée non plus. Si vous me l’indiquez je pourrais peut-être mieux vous comprendre.

    L’affectif est le principal moteur de l’action. Il n’empêche qu’il faut bien aussi sortir de l’affectif pour envisager, résoudre les problèmes et s’engager froidement dans l’action à plus long terme. Si c’est ce que vous avez voulu dire… votre commentaire n’était que maladroit… et a provoqué… l’affectif !

  6. itteruz

    de la porte d’Aubervilliers à la tournefel
    je pense que le commentaire de Bernard Collot dit juste dans sa conclusion : la réaction d’Adrien M est sans doute maladroite (quoique je subodore que c’est volontaire). Par contre il me parait difficile de décrire le texte de départ comme “rafraichissant”, je pense qu’il est tout aussi maladroit (“la tournefel” !!! franchement ! Sont mignons ces petits étrangers qui parlent pas bien français ! y’a bon bamboula ?). Donc ok, un texte de départ qui part d’un bon sentiment (ça personne ne le remet en question), mais qui est super gnangnan, et une réaction provocante qui génère des réactions outrées, ok pas grave c’était voulu… mais des critiques qui se cantonnent au sempiternel argument “ah ouais et toi tu fais quoi de concret ?” (comme si l’action quelle qu’elle soit était la condition qui garantit de ne pouvoir être critiqué) et personne ne répond à la question posée qui est de nature politique. Alors, camarades, au-delà de l’invective, on ouvre le débat sérieusement ?

  7. Bernard Collot

    de la porte d’Aubervilliers à la tournefel
    Je me permets de te faire remarquer itteruz que le texte posté par Jean-Pierre était écrit par une certaine Juliette (la signature peut passer inaperçue), je suppose l’animatrice qui accompagnait ces mômes. Si cela avait été un spécialiste des “débats sérieux” certes on aurait pu le trouver un peu gnangnan. Replacé dans le contexte de son auteur, c’est l’expression de ceux qui se coltinent le terrain tous les jours, confrontés à leur propre affectif.

    je continue à trouver vos commentaires intéressants parce qu’ils posent le problème de l’expression, du droit à l’expression en même temps que l’exclusion de certaines expressions.

    On peut aussi se poser la question des “débats sérieux”, entre seulement des gens “sérieux” qui s’accumulent depuis des décennies sans effet autres que du plaisir de ceux qui les font. Masturbation intellectuelle diront les méchants cons.
    Juliette, c’est un peu “le peuple” dans le “peuple”. Elle n’apporterait rien ? Nous, les “sérieux” saurions tout cela ? N’aurions-nous qu’à ironiser sur le côté gnangnan ? Le même peuple pourrait ironiser, s’il nous lisait, sur notre phrasologie pompeuse.

    Alors, comment sur un site qui se veut changer l’école et changer le monde, laisser poser les questions d’école et de société de multiples façons autrement que dans l’entre soi ? Autrement que dans les sempiternels discours que nous maîtrisons ? Comment y laisser rentrer d’autres avec leurs propres expressions, leurs propres sentiments ?

    Mais peut-être n’est-ce pas une bonne question (ou une question gnangnan) à poser à questionsdeclasses. Mais dès qu’on appelle à questions, on ne peut sérier à l’avance les bonnes questions !

  8. Bernard Collot

    de la porte d’Aubervilliers à la tournefel
    Je pourrais rajouter que dans tout ce que publie questionsdeclasses, il y a pas mal de choses que je trouve non pas gnangnan mais carrément chiantes. Mais je les lis sans m’offusquer !

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