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Un projet de loi contre la démocratisation scolaire Concurrence de la maternelle à l’université

Sous la plume de Laurence De Cock, Le Monde diplomatique de juin 2019 propose une synthèse des attaques contre l’éducation… À lire absolument !

Réforme du lycée et du baccalauréat, projet de loi pour une école de la confiance, instauration du principe de sélection à l’université… Depuis deux ans, le gouvernement a entrepris de bouleverser le modèle éducatif français. Son objectif ? Instaurer, de la maternelle à la faculté, un système concurrentiel au profit des élèves les plus « méritants ».
Si l’éducation nationale n’a jamais été très douée pour faire fonctionner l’ascenseur social, le projet de loi pour une école de la confiance, porté par le ministre Jean-Michel Blanquer, en a même abandonné l’ambition. L’objectif de démocratisation scolaire, définie comme la volonté de compenser les inégalités sociales, culturelles ou territoriales par un système éducatif obligatoire, gratuit et laïque, y laisse place à un modèle concurrentiel, où les déterminismes sociaux se trouvent contrebalancés par des coups de pouce individualisés aux plus « méritants ».

3 Comments

  1. Elise Camille

    Un projet de loi contre la démocratisation scolaire Concurrence de la maternelle à l’université
    Intéressant, toutefois dans le paragraphe intitulé “logique de tri social”, j’espérais trouver ne serait-ce qu’une allusion à la mise en place déloyale du LSUN, et à la saisie non moins déloyale des CSP des parents dans Onde, qui préparent idéalement le terrain à la traçabilité des élèves dès le plus jeune âge…

    Quant à la remarque sur le manque de résistance des parents d’élèves face aux réformes… J’observe depuis 40 ans que les élèves dont les parents s’intéressent au fonctionnement de l’ école sont souvent considérés plus ou moins ouvertement sur leurs établissements comme des enfants de casse pieds… Je pense qu’à la longue, il était inévitable qu’ils se démobilisent,les parents, si on veut des citoyens, il ne faut pas faire semblant de jouer à la démocratie sur les écoles!!! Et oui, l’école à peut-être plus à craindre de sa propre bureaucratie que des parents militants…mais c’est plus facile de casser du sucre sur le dos des parents qui font durer un peu trop les conseils d’écoles ou autres réunions que sur l’inspecteur qui vous blablate des heures avec les inepties qu’il va falloir exécuter servilement alors qu’on en voit absolument pas le sens… Je pense que beaucoup de parents seraient prêts à se battre si ils avaient le sentiment d’être vraiment considérés comme partie intégrante de la communauté éducative, et non pas comme eux mêmes élèves de l’école de leurs enfants…

  2. Thierry Flammant

    Un projet de loi contre la démocratisation scolaire Concurrence de la maternelle à l’université
    L’introduction des parents d’élèves dans les structures scolaires au niveau des établissements a toujours été pensée et vue par les autorités comme un cheval de Troie visant à “privatiser” l’école contrairement aux instituteurs syndicalistes et, plus tard, à Jean Cornec, qui y voyaient l’amorce d’une solidarité ouvrière au service de l’école laïque et des élèves des classes populaires. Il serait bon de ne pas l’oublier et de ne pas globaliser : “les parents”, ça ne veut rien dire, il n’y a pas de “peuple-parent”. Il y a (avait ?) une organisation, la Fédération Cornec (comme on l’appelait), qui luttait aux côtés des instituteurs et professeurs pour la défense de l’école et que nous retrouvions dans les manifestations et les grèves. Cette époque semble lointaine…

    • Collectif Q2C

      Un projet de loi contre la démocratisation scolaire Concurrence de la maternelle à l’université
      … et notre ami Jean Cornec a fêté ses 100 ans il y a un mois… Un grand monsieur, tout comme ses deux parents, Jean et Josette, piliers du syndicalisme révolutionnaire enseignant en Finistère…

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