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Tribune – Avec les syndicalistes réprimé·es du Collège République de Bobigny

Trois enseignants syndiqués du collège République à Bobigny ont ainsi appris la décision du rectorat de Créteil de les sanctionner jeudi 29 mars. Face à un gouvernement qui «fait le choix de la répression», plus de 250 universitaires, syndicalistes, militants et responsables associatifs et politiques dénoncent les sanctions, déguisées ou non, «dans la rue comme sur le lieu de travail».

[**Tribune publiée sur mediapart*]

Alors que la contestation grandit dans l’Éducation nationale, le gouvernement fait le choix de la répression. Jeudi 29 mars, trois enseignant·es syndiqué·es du collège République à Bobigny ont ainsi appris la décision du rectorat de Créteil de les sanctionner : soit en les forçant à muter pour deux d’entre eux-elles, soit en ouvrant une procédure disciplinaire. Des enseignant·es engagé·es pour leurs élèves depuis 18, 22 et 27 ans à République. Toutes ces années impliqué·es dans des projets d’envergure pédagogique, de tissage territorial, social et culturel ; salué·es pour la qualité de leur enseignement : deux sont “classe exceptionnelle” – le plus haut grade dans leur corps – ; une enseignante, est à un an de la retraite.

Nous, syndicalistes, politiques, universitaires, citoyennes et citoyens, dénonçons vivement le caractère politique de ces sanctions. Les motifs affichés par l’institution cachent mal la réalité : ces enseignant·es sont sanctionné·es pour avoir contesté, ouvertement et depuis des années, les politiques de l’Éducation nationale. Des politiques qui touchent de plein fouet ce collège en éducation prioritaire « renforcée » (plus de 76 % de boursier·es !), et enlèvent chaque année des moyens aux élèves qui en ont le plus besoin. Ce sont bien ces politiques qui sont responsables de la situation du collège République, et plus généralement de la désorganisation du service public d’éducation et du creusement les inégalités scolaires.

Une fois de plus, celles et ceux qui se battent pour une société solidaire sont ainsi attaqué·es. Un cap a encore été franchi récemment avec l’interdiction des manifestations, la brutalité de la répression policière, le passage de milliers de gilets jaunes au tribunal, mais cela fait des années que les attaques vont crescendo contre les collectifs ou les individus combatifs et combatives dans les entreprises et les administrations : à Goodyear, Continental, Téfal, Air France, La Poste, au ministère du Travail, et aujourd’hui au collège République de Bobigny…

Nous dénonçons donc vivement la répression grandissante du mouvement social, dans la rue comme sur le lieu de travail. Nous apportons notre solidarité aux syndicalistes du collège République de Bobigny, ainsi qu’à l’ensemble des victimes de la répression du mouvement social, appelons aux mobilisations de soutien à venir et demandons à ce que toutes les sanctions, déguisées ou non, soient définitivement abandonnées. La répression ne fera pas taire le mouvement social !

Lire la tribune sur Mediapart ICI.

Liste complète des signataires sur www.sudeducation93.org

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