Menu Fermer

Travailleurs sans-papiers : l’occupation du nouveau siège du groupe Le Monde continue ce week-end

Faute pour l’entreprise GOLDEN CLEAN d’avoir respecté les clauses du protocole d’accord signé dans la soirée du jeudi 27 février 2020, les travailleurs sans papiers maintiennent tout le week-end l’occupation du chantier du futur siège du groupe Le Monde.

La société s’était en effet engagée à remettre des bulletins de salaire à ses salariés le 28 à midi, en contrepartie les salariés devaient ensuite lever l’occupation. Dans les faits, la société GOLDEN CLEAN a été incapable de fournir ces documents ! Saisie de cette situation, la direction du Monde a de nouveau fait pression sur son prestataire, sans aucun effet.

Les grévistes en assemblée générale ont donc décidé de maintenir l’occupation jusqu’à lundi 14h date d’une prochaine rencontre entre les différends protagonistes.

La CNT-SO dénonce une nouvelle fois les pratiques de cette société qui
se rend coupable de travail dissimulé et appelle à renforcer le soutien
auprès des grévistes pour obtenir le respect de leurs droits sociaux et
leur régularisation .
Piquet de grève au 67 av P. Mendes France, Paris 13, gare d’Austerlitz

Le portofolio de l’action ici

Communiqué du 28/02

Inauguration réussie du nouveau siège du journal Le Monde pour les travailleurs sans-papiers !

Les travailleurs sans-papiers, sous-traités d’EIFFAGE, qui occupaient, depuis tôt le 27 février, le chantier du nouveau siège du journal Le Monde, ont obtenu gain de cause. Après une journée de mobilisation et 5 h de négociation, un accord a été conclu dans la soirée, en présence de la direction du groupe Le Monde entre les différentes parties (CICAD, bureau d’étude sans relation juridique avec EIFFAGE, GOLDEN CLEAN et le syndicat CNT-SO du nettoyage).

Approuvé par les grévistes l’accord prévoit : la remise dès le 28 février des bulletins de salaire des 17 travailleurs affectés sur le site du journal, la régularisation des salaires pour respecter la convention collective des entreprises de propreté ainsi que la réintégration sur le site de tout les salariés. La société GOLDEN CLEAN s’engage à la remise des CERFA et les accompagner dans leurs démarches de régularisation auprès des Préfectures.
Il est par ailleurs convenu que cet accord sera applicable à tout les salariés des différents site de GOLDEN CLEAN notamment à la vingtaine de grévistes affecté au site de Saint-Denis. Les signataires se sont donné jusqu’au 20 mars pour se rencontrer et régler les situations des salariés de ces dernier site.

Cette victoire, sous réserve du respect de ces premiers engagements par GOLDEN CLEAN permet aux grévistes de lever l’occupation dès aujourd’hui.
Les grévistes et la CNT-SO remercient chaleureusement les nombreux soutiens reçus : élu.e.s du CSE du groupe Le Monde, Gilets Noirs, militants syndicaux CGT et SUD étudiants…

Après cette victoire, la lutte continue, la CNT-SO s’inscrit dans un combat global pour la dignité et l’émancipation ouvrière. Le patronat pratique le « dumping social » à grande échelle en exploitant les travailleurs.euses sans-papiers, revendiquons la régularisation et l’égalité des droits !

Seule la lutte paie !

Communiqué initial du 27/02

La trentaine de salariés qui travaille pour la société EIFFAGE et ses sous-traitants CICAD et GOLDEN CLEAN occupe, avec leur syndicat, la CNT-Solidarité ouvrière, depuis le jeudi 27 février le chantier du nouveau siège du journal Le Monde, 67 avenue Pierre Mendès-France (Paris 13e).

Ils travaillent sans contrat ni bulletins de salaires, certains sont payés 40€ par nuit et 5€ pour les heures supplémentaires. Tous exigent :

– la fin de la sous-traitance et leur embauche directement par la société EIFFAGE ;
– le paiement de toutes les heures travaillées aux taux horaires en vigueur ;
– la remise de leurs bulletins de salaire ;
– le respect du Code du travail, des normes de sécurité et des conventions collectives ;
– la remise des documents pour permettre leur régularisation.

Le journal Le Monde qui a confié la réalisation de son nouveau siège à des « patrons voyous » doit aujourd’hui faire pression pour que le groupe EIFFAGE régularise la situation de tous ces travailleurs.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *