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Précarité : des étudiants-salariés de plus en plus fiévreux !

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En pleine crise sanitaire, le gouvernement joue avec la santé des travailleuses et travailleurs. Éboueurs, soignants, travailleurs du secteur de l’alimentation, livreurs et d’autres professions encore sont forcés d’aller au travailler afin que le pays puisse continuer à fonctionner. Parmi ces personnes on compte aussi de nombreux étudiantes et étudiants salariés.

En effet, 50% des étudiants travaillent et ce n’est pas la fermeture des universités qui va changer cette situation. Ceux-ci se retrouvent parmi les plus précaires, contraints d’occuper des emplois à risques, parmi les plus exposés et dont personne ne veut. Ces étudiantes et étudiantes salariés sont aussi ceux à qui on impose les contrats les plus éphémères et les moins stables. La situation catastrophique que traverse le pays les expose à des pertes d’emploi, à des prises de risques inutiles sur leur lieu de travail (manque de masque, de gants de gel hydro alcoolique), à des réquisitions de force notamment dans le milieu hospitalier ou beaucoup d’étudiants soignants sont sous payés.

Face à cette situation inédite, le Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier (SCUM), aux côtés du syndicat interprofessionnel CNT-Solidarité Ouvrière, refuse que ce soit les étudiants salariés qui payent pour la gestion cauchemardesque de la crise sanitaire par le gouvernement.

Nous exigeons la fermeture des entreprises ou services non indispensables avec maintien des rémunérations des travailleurs étudiants. Cette exigence doit aussi s’appliquer aux travailleurs ubérisés dont l’activité a été fatalement ralentie. Beaucoup d’étudiants travaillent également en intérim, notamment dans les secteurs de l’animation, de la restauration, de la garde d’enfants ou des cours particuliers. Ces heures d’intérim peuvent être indispensables dans des budgets étudiants déjà faibles… Pourtant, aucune mesure n’a été annoncée pour l’instant sur la reconnaissance d’un chômage partiel pour ces missions d’intérim qui sont aujourd’hui à l’arrêt.

Nous demandons la reconnaissance et la non-sanction de l’exercice du droit de retrait, des équipements de protection adaptés à la crise sanitaire (masques et gants, au minimum 2 paires par personnes/jours pour les personnes qui doivent travailler). Mais aussi le respect des normes de sécurité en matière d’effectifs et de conditions de travail. La prise de risque prise par les travailleurs doit aussi être récompensée par une prime de risque et une augmentation des salaires. Nous voulons aussi que les intérimaires soient rémunérés en cette période ou leur activité est forcément ralentie. Enfin le COVID-19 doit être reconnu comme une maladie professionnelle par la médecine du travail.

Nous étudiantes et étudiants travailleurs, n’avons pas à payer pour les erreurs du capitalisme moderne et pour le manque de réactivité du gouvernement. Nous réitérons tout notre soutien aux étudiants travailleurs mais aussi à l’ensemble des travailleuses et travailleurs non étudiants forcés d’aller au front chaque jour pour que ce pays continue à fonctionner. Parce que si nous n’avons pas besoin de ministres et de députes, de rentiers et d’actionnaires nous aurons toujours besoin des éboueurs, des salariés du secteur alimentaire, des soignants, des pompiers et de toutes ces professions.

La présentation le 25 mars en conseil des ministres d’ordonnances permettant à certains employeurs de déroger au Code du travail donne clairement le ton : alors que la durée légale de travail hebdomadaire est de 35h, les patrons pourront forcer des salariés à faire des semaines de 60h, ainsi que les obliger à se déclarer en congés pendant le confinement obligatoire !
Ne nous laissons pas faire : organisons-nous !
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