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Pour un autre syndicalisme avec les salarié-e-s des associations d’ Education Populaire et de l’E.S.S

L’économie sociale et solidaire se structure et se fait voyante. Les syndicats patronaux fusionnent. Mais la réalité est loin d’être florissante car il faut distinguer les grosses boites tels que le crédit coopératif, les mutuelles, des petites associations de quartier où la précarité est la règle.

L’État s’inscrit dans celle du processus de marchandisation à l’œuvre au niveau de l‘Union Européenne codifié par le traité de Lisbonne et qui sera dégradé à nouveau avec le TAFTA. Nous savons ce qu’il en est de l’autorégularisation supposée des marchés. La fameuse règle de « 3F » a transformé progressivement des associations en SARL ; emmené des salariés vers l’auto-entreprenariat. Et enfin de développement des appels d’offres qui remplacent les subventions permettent à des entreprises privées de gérer des centres de loisirs municipaux en cette rentrée 2015.
Ces appels deviennent le système répondant aux in- jonctions de la technocratie européenne.

Il ne s’agit plus de solliciter la créativité, l’initiative associative mais de gérer à moindre coût des services publics. L’appel d’offre a cette caractéristique d’être un proposition dont le contenu et l’organisation sont imposés par la Mairie. Ceci tend à détruire toute initiative des associations. Seul un rapport de force permet de mettre en place un fonctionnement démocratique quant n’existe pas une volonté d’éducation populaire.

Le secteur associatif s’est progressivement professionnalisé, où nous avons fait le choix de donner un sens à notre activité de salarié-e-s.
Le mouvement associatif a toujours servi à l’expérimentation des contrats courts comme les TUC, les CES, vacations, CDII, et bien sûrs les services civiques en passant par les contrats aidés comme les CUI.

Dans un secteur censé avoir 1,8 million à deux millions de salariés, présent surtout avec un caractère social de ses structures, les salariés payent fort la démission de l’État et des collectivités dans leurs missions de service aux citoyens.
Nous assistons clairement à une dégradation des conditions de travail, à une augmentation de la souffrance au travail. Et contrairement aux fantasmes de la réalité de notre travail facile, c’est le travail à temps souvent partiel, où votre fiche de poste est établit sur plusieurs tâches en même temps.

La crise et l’austérité, l’État diminuant les aides aux communes, c’est clairement les salariè-e-s associatifs qui sont devenus une variable d’ajustement des budgets par la fermeture de nombreux lieux, ou services aux habitant-e-s non obligatoires. Par faire payer les activités sociales renforçant l’inégalité des citoyen-ne-s.

Le changement du type de subventions désormais lié à un appel d’offres ou un projet du type des activités des rythmes scolaires précarisent encore plus les salarié-e-s où seules les heures avec les gamins sont payées. Plus d’aides pour un fonctionnement à l’année, plus d’aides pour des temps de formations, ce qui amènent à de plus en plus de CDII aux multiples employeurs pour survivre. Le lien est fait par des contrats aidés comme les services civiques.

Nous sommes souvent confrontés aux représentants associatifs et directeurs qui confondent engagement militant et statut de salariés en vous demandant d’effectuer des heures de bénévolat au sein de l’entreprise.

Cette situation amène à de nombreuses entorses aux droits du travail occasionnant des relations conflictuelles, difficiles. Où en tant que salarié-e, nous nous questionnons sur notre légitimité au travail, amenant les démissions plutôt que la lutte face à la situation.

Nous pensons qu’il est nécessaire de proposer une structure syndicale inter associations : exemple à Paris la Mairie fait gérer plus de 150 lieux pour des associations souvent sans représentants du personnel sauf les grandes comme la ligue de l’enseignement pour que les salariés d’un secteur très dispersé, ou pour que nombre d’entre nous, trouvons le soutien et les ressources nécessaires à la défense de nos droits, et permettre d’avoir un outil de prise de recul par rapport à notre travail.
Notre construction se fera sur du long terme pour se donner des bases communes de revendications, d’outils, de formation sur le sens de l’éducation populaire. De se donner des axes d’attitudes vis-à-vis des cadres associatifs souvent syndiqués mais pour eux, pas pour tous et toutes.

Réfléchir à la définition de nos métiers, ainsi que ça soit l’État qui prenne en charge nos formations, nos diplômes et pas nous ou la région par l’intermédiaire de pôle emploi. Que les temps de déplacements soient compris dans le temps de travail. Que les heures supplémentaires soient réellement récupérées. Les appels de nos supérieurs pendant nos loisirs et congés soient compensés en heures de travail.
De plus en plus, l’État vise à une fusion des conventions collectives ; c’est tous ces détails cités avant et tant d’autres auxquels nous devrons faire attention à cette nouvelle convention regroupant l’animation, le sport, les FJT, centres sociaux, etc….

Nous pouvons avancer ensemble, construire une démarche pour à un syndicalisme révolutionnaire visant de faire avancer nos droits, et pas seulement les défendre. Redonner du sens au secteur dans lequel nous avons choisir de travailler en valorisant une éducation populaire politique et autonome des institutions./

Secteur ASSO de la CNT – solidarité Ouvrière

CNT-SO – Fédération unifiée de l’enseignement et de la recherche scientifique, des fonctions publiques et des associations :

fede.educ.public@cnt-so.org

4 rue de la Martinique 75018 Paris