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Occupation de l’école de la légion d’honneur ce lundi matin 19 mars par une centaine de grévistes.

Parce que un-e élève de Seine-Saint-Denis perd l’équivalent d’une année scolaire de la maternelle à la terminale du fait des non-remplacements et des postes ’enseignant-es non pourvus1.

Parce qu’un établissement classé « éducation prioritaire renforcée » n’a aucun moyen supplémentaire pour les élèves, et parce que de nombreux établissements n’ont même pas le classement qu’ils méritent.

Parce que 15% des jeunes du 93 sortent du système scolaire sans diplôme, soit moitié plus que la moyenne nationale2.

Parce nombre d’écoles, collèges et lycées, ainsi que les universités du 93 sont pleins à craquer.

Parce que les dispositifs d’aide aux élèves les plus fragiles, qu’ils soient non francophones ou en situation de handicap, sont réduits à peau de chagrin.

Parce que l’état dépense 1,5 fois plus d’argent pour un-e élève parisien-ne que pour un-e élève de Seine-Saint-Denis3.

Parce que les réformes du lycée, du bac, de la sélection à l’université et de l’enseignement professionnel vont empêcher l’accès aux études supérieures pour de nombreux élèves du 93

Personnels grévistes des écoles, collèges, lycées et universités du 93

Nous occupons l’école de la légion d’honneur

Symbole du traitement inégal et injuste qui est fait aux élèves de Seine-Saint-Denis.

Ce lycée réservé aux filles et petites filles des membres de l’ordre de la légion d’honneur et autres médaillés militaires, est une véritable fabrique à élite.
Son excellent taux de réussite au bac de 100% est dû à des moyens hors normes comparativement à ceux des lycées de la ville : 25 élèves par classe, nombreux voyages dans le monde entier, studios de répétition et instruments variés à disposition, moyens technologiques de pointes pour les enseignements scientifiques, encadrement en vie scolaire conséquent, sorties régulières à l’opéra et au théâtre, pratiques sportives variées et onéreuses.4

Cette débauche d’argent, cet investissement extraordinaire pour former une poignée d’élèves, alors que tant d’enfants fréquentent, juste à côté, des écoles délabrées et trop petites pour les accueillir toutes et tous, est une honte.
Nous ne réclamons pas que nos établissements aient les mêmes moyens que l’école de la légion d’honneur. Nous demandons simplement que le nécessaire soit fait pour que nos enfants et nos élèves aient les moyens de suivre une scolarité digne de ce nom.

Nous exigeons donc, pour l’ensemble de notre département, un investissement à hauteur de ses besoins :
– les construction des écoles, collèges, lycées et universités nécessaires
– des embauches massives pour toutes les catégories de personnels (enseignants, agents, vie scolaire, médicaux-sociaux…), et le réemploi et la titularisation des précaires
– le classement en REP+ de toutes les écoles et tous les collèges de l’éducation prioritaire, et l’intégration des lycées au dispositif
– l’augmentation massive des dotations de toutes les écoles, collèges, lycées et universités
– l’abandon des réformes du lycée, du bac, de la sélection à l’université et du projet de réforme de l’enseignement professionnel

1.
http://lemonde-educ.blog.lemonde.fr/2013/02/28/un-eleve-de-seine-saint-denis-perd-lequivalent-dun-an-de-scolarite-faute-de-remplacement-des-instituteurs-absents/
2.
http://cache.media.education.gouv.fr/file/geo12/93/4/depp-Geographie-ecole-2017-donnees-fiche-28_756934.xls
3.
http://abonnes.lemonde.fr/ecole-primaire-et-secondaire/article/2012/04/12/ecole-les-moyens-attribues-renforcent-les-inegalites_1684433_1473688.html
4.
http://www.legiondhonneur.fr/fr/rubriques/la-maison-de-saint-denis-le-lycee/215/5

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