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Ni banalisation ni résignation : “les luttes et les rêves”*

Au sein du collectif Questions de classe(s) – mais aussi à en croire les textes publiés sur le site** – ici comme ailleurs, les interrogations, les (in)décisions sont au cœur des échanges et des discussions.

Abstention, vote blanc ou vote « barrage », autant de choix respectables et défendables, à condition de garder en tête que ce qui nous rassemble doit toujours rester plus fort que ce qui, tactiquement, peut nous distinguer. Notre combat a commencé bien avant ces présidentielles et se poursuivra bien au-delà, sans rancunes ni rancœurs – sentiments qui n’ont jamais alimenté aucune mobilisation sociale…

Le mouvement social, combien de divisions ?

Nous n’avons pas le fétichisme de « l’unité » ou de « l’unanimité » qui n’ont rien à voir avec le « collectif ». Nous n’adhérons pas davantage à une définition de la démocratie réduite à sa seule expression électorale, ni un projet politique dont le seul et ultime ressort serait la peur… comme nous le vendent depuis des années certains médias. La morale, la culpabilisation ou la stigmatisation, le spectacle permanent ont souvent supplanté l’analyse, le débat, l’engagement. C’est bien pour aller à contre-courant de ces conditionnements que nous avons fondé notre collectif.

Les luttes et les rêves

Alors, dans les jours, les semaines, les mois à venir, le collectif Questions de classe(s) poursuivra son travail d’information, de réflexion, de mobilisation. Il le fera, tourné vers l’avenir et non vers le passé, en comptant sur ses visiteurs et visiteuses, lecteurs et lectrices, rédacteurs et rédactrices, soutiens en tout genre, parce que la prise de conscience des enjeux du moment doit porter, nous l’espérons, à l’engagement, aux échanges…
Que tous ceux et toutes celles qui ne se résignent pas nous fassent signe*** pour qu’ensemble nous préparions un autre futur, pour l’école et pour la société.


Le collectif Question de classe(s), 28 avril 2017


* Les luttes et les rêves, Une histoire populaire de la France de 1685 à nos jours est le titre du très beau livre de Michelle Zancarini-Fournel formulé empruntée au titre du Livre III des Contemplations de Victor Hugo

** L’occasion de rappeler que Questions de classe(s) est un site collaboratif qui permet à chacun.e de poster ses informations, ses réflexions – sous réserve que celles-ci ne véhiculent pas des idées racistes, antisexistes, réactionnaires, etc. – qui n’engagent que leur auteur.e et non le collectif. N’hésitez pas à nous contacter en cas de difficulté à poster sur notre site.

*** Le collectif accueille bien entendu toutes les bonnes volontés, pour participer aux réunions ou bien à distance : travail sur la revue, la collection de livres, veille sur le net, animation du site, etc. Envoyez-nous un petit message à admin@questionsdeclasses.org

2 Comments

  1. Sillou

    Ni banalisation ni résignation : “les luttes et les rêves”*
    Considérer qu’un politicien du centre (gauche ou droite) est l’équivalent d’une représentante de l’extrême droite, c’est la banalisation du fascisme.

    Ce Premier Mai est aussi le vingt deuxième anniversaire de l’assassinat d’un jeune immigré, jeté dans la Seine par les manifestants du Front National.

  2. Thierry FLAMMANT

    Ni banalisation ni résignation : “les luttes et les rêves”*
    Macron n’est pas l’équivalent de Le Pen. C’est juste le représentant que le Capital s’est choisi pour maintenir l’ordre politique (5e République) et social (loi Travail, loi Macron…). La France de 2017 n’est pas l’Allemagne de 1933.
    Manipulation, bourrage de crâne et désinformation font fureur dans les médias dominants. Un exemple : la soi-disante citation de Trotski rapportée par Edwy Plenel et Jean Birbaum. Faux et usage de faux, ça va chercher dans les combien dans un tribunal populaire ?
    A PROPOS D’UNE CITATION DE TROTSKY RECEMMENT APPARUE DANS LES MEDIAS DOMINANTS
    Plenel comme Birbaum ont, sur France Inter pour le premier, dans Le Monde pour le second, citer Léon Trotski à propos d’un hypothétique « Front républicain » pour le 2e tour de la présidentielle.
    1ère remarque : quiconque connaît un tout petit peu Trotski, son histoire, ses analyses et ses positions, notamment en ce qui concerne l’Allemagne des années Trente, ne peut qu’être surpris par cette « citation ». Jamais Trotski n’a parlé d’un « Front républicain » en Allemagne (ce qui aurait voulu dire qu’il appelait à une alliance de circonstance entre Hindenburg, par exemple, et les partis ouvriers allemands…) ; il a, au contraire, défendu avec acharnement un « Front ouvrier » du SPD et du parti communiste contre Hitler.
    2e remarque : quand on est un « brillant » journaliste, et qu’on cite quelqu’un, on donne ses sources, c’est le b.a.ba d’une démarche rigoureuse. Dans le cas contraire, on manipule ou on ne maîtrise pas son sujet.
    3e remarque : se replonger, pour l’occasion dans les textes de Trotski, procure, il faut l’avouer, un certain plaisir. La hauteur de vue, la connaissance, la culture de ce militant – de la trempe des Robespierre et Jaurès – ainsi que la finesse de ses analyses restent incomparables et renvoient beaucoup de nos politiques à ce qu’ils sont : rien. Qu’ai-je donc retrouvé ? Cet extrait : il s’agit d’un « Entretien avec un ouvrier social-démocrate à propos du front unique de défense », publié par Trotski en mars 1933 dans Unzer Wort (journal de l’Opposition de gauche allemande) à propos des désaccords entre le SPD et le KPD et de la nécessité absolue d’un « Front unique » contre Hitler et le Capital.
    « Le Vorwärts [journal du SPD], écrit Trotski,s’indigne de ce que les communistes accusent les sociaux-démocrates de frayer la voie à Hitler. S’indigner est le droit légitime du Vorwärts. Mais ce dernier va plus loin : « Comment pourrait-on, s’écrit-il, faire un front unique avec de tels calomniateurs ? » Qu’est-ce donc : sentimentalisme ? Prude sensiblerie ? Non, cela sent l’hypocrisie. Au fait, les chefs de la social-démocratie allemande n’ont pas pu oublier que W. Liebknecht et A. Bebel ont maintes fois déclaré que la social-démocratie était prête, au nom d’objectifs déterminés, à s’entendre avec le diable et sa grand-mère. Les fondateurs de la social-démocratie ne demandaient nullement en l’occurrence que le diable relègue ses cornes au musée et que sa grand-mère se convertisse au luthérianisme. D’où vient donc cette prude sensiblerie chez les politiciens sociaux-démocrates qui ont passé depuis 1914 par le front unique avec le Kaiser, Lüdendorff [général putschiste], Groener, Brüning, Hindenburg ? D’où viennent ces deux poids et ces deux mesures : les uns pour les partis bourgeois, les autres pour les communistes ? »
    En clair : il s’agit bien d’une argumentation en faveur d’un front SPD-KPD et, à aucun moment, d’une collusion des partis ouvriers allemands avec la bourgeoisie. Jusqu’à preuve du contraire, la social-démocratie n’existant plus en France, Macron n’en est évidemment pas un de ses représentants. La question d’un « Front unique » au 2e tour aurait pu concerner un duel Hamon-Le Pen ou un duel Mélenchon-Le Pen, ce qui n’est pas le cas.
    Les manipulations et les instrumentalisations sont légion dans cette campagne : France Inter, Libération, Le Monde – comme à leur habitude – ont bien servi leurs maîtres.
    PS : rectifier la note ** plus haut sur les idées “antisexistes”…

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