Menu Fermer

Lettre d’informations du GFEN – janvier 2018

La lettre du GFEN de janvier 2018 est en ligne…

Quelle(s) spécificité(s) du GFEN dans le courant de l’éducation nouvelle ?

Jacqueline BONNARD

Plusieurs événements et/travaux récents auxquels nous avons participé – biennale de l’éducation nouvelle, Collectif des associations partenaires de l’école (CAPE), l’émission de France Culture « la Fabrique de l’histoire » sur l’histoire de l’éducation nouvelle, les 70 ans du plan Langevin-Wallon… – nous obligent à revisiter ce que certains nommeraient nos fondamentaux.

Oui, nous faisons partie de ce courant de pensée humaniste dont les valeurs s’appuient sur le respect des droits de l’enfant, le principe d’éducabilité postulant que tout être humain dispose de potentialités sur lesquelles l’éducateur doit s’appuyer pour en rendre possible l’exercice et le développement. Nous sommes également pour le principe de coopération et la mise en œuvre d’une pédagogie active qui s’appuie sur la dynamique de projets.

Mais si nous respectons les droits de l’enfant, nous ne sommes pas centrés sur l’enfant et portés par l’idée que le sujet s’engagerait librement dans les apprentissages et n’apprendrait réellement que ce qui le motive. C’est à l’enseignant de proposer des situations d’apprentissages permettant à chacun de mobiliser ses potentialités, en interaction avec les autres par des confrontations de points de vue, étape incontournable lorsqu’on veut installer la classe en collectif de travail. L’effort est constitutif des apprentissages : c’est un effort consenti lorsqu’il produit le développement de la pensée par l’acquisition de nouvelles connaissances permettant de se forger une représentation cohérente du monde. Pas d’individualisation des parcours favorisant le chacun pour soi et la réussite individuelle au détriment des autres, c’est d’apprentissages solidaires dont les plus fragiles ont besoin. Mais la bonne volonté seule ne suffit pas à lever les obstacles : c’est sans doute une autre spécificité du GFEN que rechercher systématiquement des éclairages théoriques (rapport au savoir et à l’école, approche anthropologique des savoirs, psychologie sociale par exemple) pour étayer la mise en œuvre de « démarches » élaborées dans nos groupes et secteurs. Utilisées dans les classes, analysées collectivement puis remaniées, elles font l’objet de mise en réseaux et d’écrits portant sur des champs disciplinaires divers que chacun peut reprendre et tester dans son contexte.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *