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Les droits de l’enfant 30 ans après…

La Convention internationale des droits de l’enfant a été adoptée le 20 novembre 1989 par les États membres des Nations Unies. Elle définit les droits fondamentaux des enfants et veille à ce que les États coopèrent pour assurer son application. Si le 20 novembre est un jour symbolique, il doit être autre chose qu’une simple commémoration. En effet, en France, 30 ans après l’adoption de la Convention, certains de ses droits ne sont toujours pas appliqués correctement à tous les enfants. Trois millions d’enfants vivent en situation de pauvreté, parmi eux 11 % ont moins de 10 ans. Mal nourris, mal soignés, mal logés, malmenés, maltraités, violentés – parfois jusqu’à la mort, séparés de leurs parents, placés et replacés et tiraillés par les conflits d’adulte. Invisibles, certains enfants errent dans la rue comme ils errent dans la vie sans toit, hors des murs de l’école, hors des normes de la société, sans protection et pour les plus âgés d’entre eux dans la peur d’être arrêtés puis expulsés s’ils sont considérés comme majeurs. Les grands froids, les canicules ne leur font pas de cadeaux, en 2018, 13 mineurs, dont 6 âgés de moins de 5 ans sont morts dans la rue. Trop d’enfants en situation de précarité n’ont pas accès à l’éducation. Pas de domicile fixe donc pas d’inscription à l’école – que ce soient les enfants Roms et les enfants de migrants dont les camps sont régulièrement détruits ou les enfants des familles placées en hôtel social temporairement. Quant aux vacances et aux activités culturelles et de loisirs, très peu de ces enfants peuvent y participer. L’accès à la santé est inégal selon les lieux de vie et soumis à la situation sociale de chaque enfant : dans les familles précaires, les dents cariées sont moins soignées, la vue et l’ouïe sont moins suivies. Quant aux activités humaines, elles agissent sur l’environnement et se répercute directement sur la santé des enfants. Ainsi, 3 enfants sur 4 respirent un air toxique en France. Et pour ceux qui s’écartent du droit chemin, le droit d’être jugé comme un enfant et non comme un adulte n’est guère appliqué. Beaucoup d’enfants ainsi sont mis en détention provisoire et soumis à des mesures répressives dans des lieux fermés. La prévention et l’éducation sont ainsi mises de côté. Les enfants sont des citoyens et des citoyennes à part entière dotés de véritables expertises d’usage et d’expérience. Le droit pour chaque enfant à donner son avis sur les sujets qui le concernent reste encore peu connu de lui et des adultes. La France ne fait pas tout pour ses enfants, trop occupée à satisfaire ses intérêts économiques et financiers à court terme, ceci au détriment des plus précaires et de leurs enfants. On le sait : investir dans l’enfance, c’est s’engager dans le long terme. Devant ces situations inacceptables, des organisations et des associations œuvrant pour l’enfance et ses droits ont décidé de se mobiliser ensemble pour les 30 ans de l’adoption de la Convention. L’existence du texte ne suffit pas, il est temps de passer aux actes pour une meilleure application des droits de l’enfant ! Ces organisations se sont réunies dans une dynamique, celle « De la Convention aux Actes ». Ensemble, tout au long de l’année, elles ont rédigé 12 actes pour répondre aux différents constats sur la situation des enfants et proposer des moyens concrets pour l’améliorer. Ces actes sont répartis autour de 8 thématiques : la protection, l’éducation, la participation, la justice, la gouvernance, la santé et l’environnement. Ces actes seront publiés le 20 novembre. Ils seront présentés le matin à l’UNESCO lors de l’événement organisé par le Défenseur des droits et la Défenseure des enfants pour présenter les recommandations de 2200 enfants qui ont réfléchi sur leurs droits dans 45 groupes sur toute la France. Et le soir au Théâtre du Merveilleux, les organisations de la Dynamique accompagnées de leurs jeunes et de leurs enfants interpelleront le gouvernement et les parlementaires présents ou représentés pour qu’ils s’engagent sur ces 12 actes et qu’ainsi la Convention internationale des droits de l’enfant s’applique. Elles proposeront des solutions concrètes pouvant être mises en œuvre par la France pour améliorer les conditions de vie des enfants partout dans le monde. Mais tout ne s’arrêtera pas le 20 novembre. Les décideurs publiques seront interpelés régulièrement sur leurs actes ou leur inaction toute l’année et le bilan sera rendu public, il faut assumer ! Un diaporama pour revisiter la Convention et interpeler les décideurs ! La Convention a 30 ans Et le document en pdf pour lire plus tranquillement… ou isoler des articles La Convention a 30 ans

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