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Les aventures du ministre Blanquer – archives de Sud éducation Guyane de 2007

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Alors Recteur de Guyane, le nouveau ministre Jean-Michel Blanquer était déjà en marche… Une petite affiche extraite des archives de Sud éducation Guyane datée de 2007
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“Le lundi 16 octobre nous apprenions avec stupéfaction que le recteur Blanquer nous quittait pour d’autres horizons. Nous fûmes vite rassurés car Jean Michel ne voulait pas partir comme un voleur, il nous conviait le vendredi suivant à un « vin d’honneur » comme si c’était un honneur de partir en cours d’année. D’abord, nous avions pensé boycotter ce genre de mondanité, puis dans un élan de solidarité nous avions songé diffuser au maximum l’information afin que le plus grand nombre d’administrés de l’Éducation Nationale profite de la générosité de leur si magnanime chef et vienne boire un dernier coup à sa santé. Car le recteur Blanquer n’était pas un chef comme les autres. Il avait réussi à faire l’unanimité, même au sein des principaux syndicats de l’Éducation Nationale, qui ont pu vanter dans leurs journaux et même dans la presse locale les mérites de ce bonhomme de Recteur. A Sud Éducation nous restons encore dubitatifs d’un tel engouement pour un supérieur hiérarchique qui, au-delà de la récupération d’initiatives populaires, comme la mise en place de l’observatoire de la non scolarisation, n’a fait qu’appliquer la politique de casse du service public du gouvernement pour lequel il travaille. Maintenant, on le sait, le gouvernement a un bras plus long que l’autre. Le long sert à prendre beaucoup et partout. Le bras court sert à donner mais il atteint seulement ceux qui sont tout près et la Guyane est bien loin des ministères. Le recteur Blanquer a donc décidé de nous quitter au bout de deux ans pour rejoindre le cabinet du ministre de Robien. Encore bravo, bel exemple pour tous les personnels que celui d’un homme qui voulait stabiliser les équipes éducatives dans l’Académie et fait passer sa carrière personnelle avant son engagement auprès des Guyanais. Le fonctionnaire a beau se défendre d’abandonner son poste et prétexter qu’au ministère il continuera son œuvre bienfaitrice pour le système éducatif, nous ne sommes pas dupes et nous savons que l’homme est plus intéressé par la promotion de sa carrière que par l’avenir de l’école en Guyane. Pouvait-on attendre autre chose ? Probablement pas. C’est la raison pour laquelle, par dérision plus que par provocation, nous avons distribué cette petite bande dessinée, lors du pot d’adieu, dans les ruines du futur rectorat Troubiran. Notre propos était alors, quitte à passer pour des « agitateurs de pots », de brocarder gentiment le recteur Blanquer en le présentant comme une victime d’un contrat précaire qui, à notre avis, est un des grands problèmes de l’Académie.”

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