Bien que se présentant comme « un site d’information sur l’éducation associatif » (page du « Qui sommes-nous ? »), le Café Pédagogique s’est associé, entre autres, avec… Microsoft pour nous distiller SA vision de l’information sur l’éducation.
Rapidement reconnu et encensé par la hiérarchie et les organes de formation, il est devenu pour la plupart des professionnels de l’éducation un site de référence.
Tout irait pour le mieux si le Café Pédagogique recherchait un minimum d’objectivité et d’équilibre dans le dosage. Mais voilà, que ce soit le dénigrement souvent systématique des logiciels libres, ou bien une vision IGENisée des réformes, le Café Pédagogique jette peu à peu le masque et se révèle comme LA courroie de transmission d’une hiérarchie qui s’est discréditée au fur et à mesure de réformes qui n’avaient aucun autre but que celui d’économiser des postes, de faire travailler plus les personnels pour leur faire gagner moins. L’exemple récent de l’interview d’un IG sur la mort des CDI au profit de l’avènement des CCC est la goutte d’eau qui fait déborder le vase de la documentation ! Aucun recul, aucune analyse, aucune recherche de l’objectivité, la parole n’est pas donnée aux docs du terrain mais à un haut fonctionnaire qui, lui, sait.
Bruno Desroches
Le Café péda, Microsoft … et les hauts fonctionnaires
Voici une remarque bienvenue.
Dans un monde idéologique “sans alternative”, il n’y a aucune raison pour que les rares médias dits “pédagogiques” (car ils traitent d’actualité scolaire française, non de pédagogie) échappent à la règle générale : le paysage médiatique ne témoigne d’aucun pluralisme réel.
On ne peut qu’acquiescer à vos observations : c’est une évidence. Le problème est qu’on aurait pu attendre d’un média “associatif”, qu’il joue un rôle d’ouverture indépendante du débat…. Nous essaierons toujours, mais il semble qu’il y ait quelque “filtre” de “pensée correcte”. Jusqu’ici, nous nous sommes cassé les dents.
Le problème, donc, c’est qu’il n’y a pas de “média indépendant”, et encore moins “alternatif” sur la question scolaire : peut-être Questions de classes a-t-il un avenir, car il y a un champ d’attentes: sinon, on étouffe!
Jean Agnès