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La mobilisation des parents d’élève contre les E3C, épisode n°2

L’appel et la pétition du collectif des parents d’élève du Lycée Hélène Boucher de Paris (20e arrondissement) et le communiqué de l’UCL-FCPE sont des exemples, parmi d’autres, de la mobilisation de plus en plus structurée des parents d’élève contre l’E3C et contre la répression policière et administrative des protestations lycéennes. Les communiqués communs, cosignés ici ou là par des intersyndicales, des ag interprofessionnelles et les collectif de parents ou des unions locales FCPE, sont-ils les premiers actes d’une convergence des luttes ?

  • Le communiqué de presse (en cours de validation) :
  • Communiqué de l’Intersyndicale CGT Éduc’Action, SNES, SUD Éducation du lycée Condorcet, du conseil local FCPE du lycée Condorcet et de l’UCL-FCPE de Montreuil

Nous, tenons à réaffirmer notre opposition aux différentes réformes au coeur du mouvement social qui traverse l’ensemble du pays, à la fois celles concernant les retraites, que celles concernant les réformes des lycées et la casse du service public d’éducation.

Dans le cadre de la réforme des lycées, des mouvements de protestation ont pris par moments la forme de blocus par les élèves, plus particulièrement ces derniers jours sur la question des épreuves communes de contrôle continu (E3C).

Nous ne rappellerons pas par le menu les répressions violentes et arrestations arbitraires dont ont été victimes de nombreux lycéens, mineurs, dans différents lycées parisiens, les gardes à vue dans des conditions de la plus pure illégalité. Les élèves du lycée Condorcet n’avaient pas été pris dans les mailles d’un honteux filet déployé par une institution qui semble perdre toute raison face à une contestation partagée par une grande partie du corps enseignant et des parents … jusqu’au 7 février !

Mercredi 5 février, vers 7 heures du matin un policier s’adresse à un élève par cette menace : « Cette poubelle n’appartient pas à ta mère. Si tu y touches, je te percute ». C’est cette menace qui a été mise à exécution le vendredi 7 février. Les policiers ont envoyé leur voiture contre les poubelles en haut de la rue Désiré Chevalier. Les poubelles ont percuté un élève, puis les policiers l’ont poursuivi, attrapé, lui ont arraché une chaîne qu’il portait au cou et lui ont administré plusieurs « béquilles ». Ils l’ont violenté pour le faire rentrer de force dans leur voiture et l’emmener au commissariat. La garde à vue n’a pas été signifiée à cet élève, pas plus que la connaissance de ses droits. Cet élève est mineur et ses parents n’ont pas été avertis de sa présence au commissariat. En revanche l’élève a été copieusement insulté.

En l’absence de présence physique de parents et d’enseignants suffisamment nombreux à l’extérieur, un élève a été mis en garde à vue et a dû subir la violence d’une police déchaînée. Mais que font des policiers devant un établissement scolaire ? Le danger ne vient pas des élèves, mais d’une institution sourde à une colère qui s’exprime depuis de longs mois. Il vient aussi des forces de polices qui viennent aux abords du lycée équipées d’armes automatiques.

Au vu de ces faits, nous affirmons que l’appel à la police constitue un danger pour nos élèves et enfants. Nous voulons dénoncer avec la plus grande fermeté les procédés utilisés par les Directions d’établissement pour faire passer, coûte que coûte, ces épreuves d’E3C :

le recours aux services de sécurité du Rectorat (EMS) ou de la Région, ainsi que ces derniers jours à des forces de police armées. Il est inacceptable de pénétrer au sein de l’établissement encadré.e.s par des forces de police et de laisser s’installer cet état de fait comme allant de soi. Le faire dans ces conditions est contraire à toute éthique professionnelle et ne correspond pas à ce que nous plaçons derrière “une école de la confiance et de la bienveillance”.

les menaces de sanction par une note de 0/20 pour les élèves n’ayant pas composé. La notation, d’autant plus pour des épreuves « censées » être nationales, ne peut être utilisée comme une sanction .

Nous n’avons eu de cesse de mettre en avant les défauts, les incohérences et les inégalités créés par ce nouveau BAC et ni la voix des élèves, ni celle des enseignants et des parents, n’ont jamais été prises en compte.

Il est temps que le ministre et les directions d’établissement reviennent à la raison. Lorsque toute l’éducation nationale, des syndicats en passant par les associations de professeurs spécialistes, de parents d’élèves aux élèves eux-mêmes, a exprimé son refus des réformes des lycées et du baccalauréat et qu’elle n’a pas été entendue, il n’est pas normal que le ministre les fasse appliquer coûte que coûte quitte à envoyer des enfants en garde à vue, à faire pénétrer la police dans les établissements et à obliger les élèves à composer sous la menace d’un 0/20 et de la surveillance de la police.

Nous demandons :

  • l’annulation des épreuves d’E3C, le retour à un examen national avec des épreuves identiques pour tou-tes;
  • le retrait de toutes les mesures administratives ou pénales à l’égard des élèves et des enseignants qui s’opposent à ces réformes;
  • l’absence de recours aux forces de police ou de sécurité, tant du rectorat que de la région, au sein de notre établissement

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