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L’environnement ? une préoccupation peu partagée par les adultes

La COP25 s’était terminée le 15 décembre 2019 à Madrid sans aucunes « actions urgentes » concrètes et aucuns ministres français présents. Pour le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres : « La communauté internationale a manqué une opportunité importante de montrer son ambition pour répondre à la crise climatique. » Un mépris des enfants et des générations à venir.
La COP26, qui devait avoir lieu à Glasgow, sous présidence britannique, du 9 au 20 novembre 2020, est reportée en 2021 en raison de la pandémie.

En ce 31e anniversaire de l’adoption de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE)[1] qui devrait être la référence première de toutes les politiques… toujours la même question : les enfants seront-ils auditionnés, consultés sur les différentes mesures prises par le gouvernement sur leur scolarisation, leurs activités culturelles et sportives ? Dans quelques villes peut-être…

Le droit d’être entendu, de donner son avis est rarement appliqué et dans le contexte sanitaire et sécuritaire actuel, les droits de l’enfant sont réduits à la seule protection, les droits libertés sont étouffés par les mesures liberticides de l’état d’urgence qui n’épargnent pas les quatre principes fondamentaux de la CIDE (la non-discrimination – la priorité donnée à l’intérêt supérieur de l’enfant – le droit de vivre, de survivre et de se développer – le respect des opinions de l’enfant).

Les écoles restent ouvertes, avec des mesures sanitaires éprouvantes pour les enfants (masques, distanciation physique…).Davantage de travail individuel, de cours magistraux donc moins de coopération[2] et d’entraide avec comme objectifs des évaluations sommatives pour mettre en évidence les lacunes scolaires dues au confinement et organiser des soutiens. Alors leur avis, leur opinion sur le dérèglement climatique, une utopie amère.

Pourtant tout est écrit dans la Convention

Dans la première partie de l’article trois : Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale.

Quant à la participation de la jeunesse à l’élaboration des politiques même locales, elle est très rare. Son avis n’est pas guère entendu, même si dans l’article 12 : 1. Les États parties garantissent à l’enfant qui est capable de discernement le droit d’exprimer librement son opinion sur toute question l’intéressant, les opinions de l’enfant étant dûment prises en considération eu égard à son âge et à son degré de maturité. 2. A cette fin, on donnera notamment à l’enfant la possibilité d’être entendu dans toute procédure judiciaire ou administrative l’intéressant, soit directement, soit par l’intermédiaire d’un représentant ou d’un organisme approprié, de façon compatible avec les règles de procédure de la législation nationale.

Alors associer les enfants et les jeunes aux projets politiques que ce soit dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’alimentation, de la protection des enfants, des jeunes, des familles… serait essentiel pour assurer l’avenir et l’émancipation de tous les humains.

Et ces projets déborderaient d’idées nouvelles pour l’utilisation de sources d’énergie renouvelable, pour renforcer l’éducation environnementale dans les écoles et les espaces éducatifs, pour soutenir les humains dont les moyens de subsistance sont menacés et pour améliorer les dispositifs de prévention et de protection des catastrophes telles que les tempêtes, les inondations et les sècheresses.

La nécessité de ralentir le dérèglement climatique, de limiter les effets du réchauffement, de créer des systèmes de protection, des lieux vivables doivent pour advenir associer les enfants et les jeunes à leur élaboration, à leur mise en œuvre et à leur suivi.

Les enfants d’aujourd’hui sont les adultes de demain, initions ce cycle de participation le plus tôt possible pour qu’une petite chance de survie de l’humanité existe.

Mais soyons réalistes, la connaissance de la CIDE par les enfants et donc par les adultes qui les éduquent, les forment n’est pas portée par l’actuel ministre de l’éducation qui privilégie son « Lire, écrire, compter et respecter autrui ». Alors son application dans tous les espaces de vie de l’enfant !

[1] Le texte de la CIDE : https://www.humanium.org/fr/texte-integral-convention-internationale-relative-droits-enfant-1989/

[2] La coopération masquée : http://www.catchabrun.com/2020/11/la-cooperation-masquee.html

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