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« L’art d’être français » ?

A l’écoute de l’intervention du président Macron le 25 avril, à côté des menues mesures concrètes annoncées, des mots-clés se détachent du discours et dessinent un cadre idéologique : « élitisme », « travail », « famille », « impôt », « nation », « frontières ».
Les phrases qui accompagnent ces mots, loin de le contredire, éclairent ce cadre et ne peuvent qu’inquiéter celles et ceux qui rêvent d’égalité, d’ouverture, de solidarité, et aimeraient les voir fleurir dans leur enseignement.
Le président, lui, affirme son attachement à un « élitisme », certes « républicain », prétendant « redonner une espérance de progrès à chacun en demandant à chacun le meilleur de lui-même. »
Pour le travail, ce dont il s’agit c’est de « travailler davantage », et d’associer les travailleurs à leur exploitation : « meilleure association des salariés à l’intéressement ».
La famille : s’il faut « mieux » accompagner les familles, c’est pour « retrouver la dynamique de notre natalité ».
Pour l’impôt, il est bien question de la « justice fiscale », mais le seul impôt pour lequel est annoncée une baisse « significative » (« Autour de 5 milliards, ce serait une bonne chose ») est l’impôt sur le revenu, c’est-à-dire le moins injuste de tous les impôts existants.
La nation : « le service national universel est la matrice indispensable, vers ce qui fait très précisément cette nation citoyenne ».
Et l’Europe « doit renforcer ses frontières, quitte à avoir un espace Schengen avec moins de pays. »
Macronissime, non ?

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