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L’alliance des réac-publicains et des libéraux… ? “Fondation espérance banlieues” : de nouvelles écoles privées pour faire face à l’échec de l’Etat en zones sensibles

C’est le très libéral site Atlantico qui revient sur un reportage qui a fait du bruit, le développement d’écoles privées d’un nouveau type, surfant sur le désengagement de l’État en matière éducative mais surtout sur la propagande du courant réac-publicain sur l’école…

Il reprend des extraits du livre Espérance banlieues, de Harry Roselmack et Eric Mestrallet, publié aux éditions du Rocher, 2015.

L’occasion de constater combien le discours le plus réactionnaire sur l’école est parfaitement en phase avec les ambitions du néo-libéralisme :

“En outre, l’argent sert à financer toutes sortes d’activités annexes plus ou moins « occupationnelles », qui sont sans rapport avec la nature du problème : ce qu’il faut, c’est augmenter les horaires consacrés aux matières fondamentales, en prenant sur les très nombreuses heures consacrées à des activités qui relèvent quasiment du divertissement. Il faut savoir que, depuis les années 1970, le nombre d’heures hebdomadaires consacrées au Français en CP est passé de 15 à 9 ! Les enseignants devraient pouvoir user librement des heures censées être consacrées chaque semaine à « l’histoire des arts » ou à « la découverte du monde » pour renforcer les enseignements de savoirs fondamentaux. Pour s’ouvrir au monde, il est d’abord primordial d’avoir de solides bases en français et en mathématiques. Pas de suivre des séquences semi-ludiques, semi-touristiques que les élèves peuvent voir tous les jours à la télé.”

Et du coup, on sait plus trop si c’est Madelin ou Brighelli qui parlent…

Présentation de l’ouvrage :

Aujourd’hui, 30 à 40 % des enfants des banlieues sont en échec scolaire
et le risque d éclatement de la communauté nationale n’a jamais été aussi grand. C’est pour répondre à ces graves défis que l’école Alexandre-Dumas de Montfermeil a été créée par la Fondation Espérance banlieues. École associative issue de la société civile, cet établissement se distingue par la priorité qu’il accorde à la maîtrise de la langue française ainsi que par le caractère innovant de ses méthodes éducatives.

De manière vivante et claire, ce livre-interview nous fait découvrir de l’intérieur cette école pilote qui a utilisé la liberté que lui donne son statut d’école indépendante pour apporter une réponse efficace et réaliste aux besoins éducatifs de ces enfants. Ils y retrouvent le goût de réussir à l’école et l’envie de participer positivement à la vie de la nation. Lever du drapeau, amour de la France, vouvoiement, port de l’uniforme, équipes d’élèves inter-âges qui assument des responsabilités de service et de solidarité, disponibilité des professeurs en dehors des cours, autorité et discipline selon des modalités originales qui renforcent les parents dans leur rôle d’éducateurs… autant de caractéristiques et d’outils qui ont été forgés sur le terrain, pragmatiquement, par des hommes et des femmes totalement engagés dans leur mission au service des enfants des cités.

Les auteurs estiment, et c’est le sens même de leur démarche, que cette école de Montfermeil a inventé un nouveau modèle d’école capable de répondre aux défis éducatifs que la France doit absolument relever aujourd’hui. Le modèle vient d’être imité dans les quartiers nord de Marseille, et plus d une dizaine d autres projets sont en cours de construction dans son sillage. De quoi rendre un avenir prometteur aux jeunes des « banlieues de la République » et, plus largement, donner sa chance au vivre-ensemble ?

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