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Génération dédenchantée!!!

Génération désenchantée!!!!

Révoltés au Brésil ou en Turquie, résignés en Europe. Le malheur n’attend pas le nombre des années. A intervalles réguliers, les jeunes se soulèvent contre leurs gouvernants. Point de révolte en vue dans la vieille Europe. C’est au contraire la résignation qui prévaut. Une résignation qui fait écho à la régression économique et sociale que vit la société française. Depuis 35 ans, les héritiers de mai 68, diplômés ou non vivent un véritable “déclassement”. Les maux de notre jeunesse sont trés différents de ceux qui poussent leurs camarades brésiliens, turcs, tunisiens à la contestation.Les conditions de vie des jeunes français ne cessent de se détériorer. Depuis 2008, leur situation s’est considérablement aggravée; la crise les a frappés plus violemment que les autres catégories sociales. Aujourd’hui, ils sont les plus mal lotis dans tous les secteurs: davantage au chômage, plus pauvres, moins bien payés et dans une situation de grande précarité. L’ascenseur social ne fonctionne plus et le malaise est accru par la conviction qu’il n’y a pas de seconde chance possible.

Les expériences de diversité sociale menées par les grandes écoles dont Sciences-Po, restent symboliques et ne concernent que 3 à 4% des étudiants. De plus, elles n’ont pas eu l’effet escompté. La massification de l’éducation ne correspond pas à une véritable démocratisation.

Même si les Français restent les champions européens de la natalité, les “jeunes” sont devenus un groupe social minoritaire. Un Français sur 3 aura plus de 60 ans en 2050. Or, à partir de 2017, la génération des “baby-boomers” sera partie à la retraite. Alors que dans les années 1990, les économistes avaient imaginé que cette période correspondrait à la fin du chômage des jeunes, elle risque au contraire de les entraîner dans une précarité encore plus grande. La “famille-providence” n’aura plus alors les moyens de prendre en charge les jeunes générations comme elle le fait depuis une vingtaine d’années. Le terrain social risque d’être trés tendu.

Les gouvernements successifs ont jusqu’à présent arbitré en faveur des générations installées, en faveur de la préservation des acquis; ce n’est plus tenable.

Pendant la campagne présidentielle, François HOLLANDE avait fait de la jeunesse son “seul objectif”. Il lui reste quatre ans pour inverser une autre courbe: celle du pessimisme.

1 Comment

  1. Jean-Pierre Fournier

    Génération dédenchantée!!!
    La lecture de cet article laisse une drôle d’impression : les lieux communs utilisés (“l’ascenseur social ne fonctionne plus” “les gouvernements successifs ont jusqu’ici arbitré en faveur des générations installées”) sont contestables:
    – tenons-nous donc tant à cet “ascenseur social” qui a effectivement vu, dans les années 60, 70 voire 80 (c’est déjà loin) les enfants d’agriculteurs et d’ouvriers devenir employés ou cadres – les tâches ingrates non mécanisables étant assurées par les migrants ? Ou ne devons-nous pas agir pour plus d’égalité pour tous, ce qui n’est pas la même chose ?
    – le thème des “les générations installées” est un classique de la droite, qui alterne les attaques contre les “éternels adolescents” qui peinent à se prendre en charge (et coûtent cher en études) et contre leurs “baby-boomers” de parents, jouisseurs irresponsables; comme si les parents salariés ou retraités ne formaient pas cette fameuse “famille-providence” évoquée quelques lignes plus haut.
    La conclusion laisse également perplexe : est-ce bien le président de la République dont dépendrait la situation des jeunes ou leur moral supposé ? Aucune autre piste n’est en tout cas évoquée, et on reste sur un constat pessimiste.

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