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Etat d’urgence : un nouvel outil de la Préfecture contre les sans-papiers.

Au moins 2 perquisitions en 2 jours sur l’agglomération grenobloise…

Suite aux perquisitions subies la semaine dernière par deux familles que nous soutenons, le Resf38 tient à alerter sur le nouvel usage scandaleux fait par la préfecture de l’Isère de « l’état d’urgence » décidé par le gouvernement.

La façon dont se sont passées ces perquisitions montrent clairement qu’il ne s’agissait aucunement de lutte anti-terrorisme. Il semble évident qu’on assiste à une volonté de terroriser les familles afin de les faire disparaître : en les rendant suspectes, ce qui fragilise les liens qu’elles ont construit autour d’elles, en favorisant l’amalgame entre musulman/es et terroristes, en effrayant et en traumatisant par la violence des agissements policiers.

Ainsi, dans un cas, 7 policiers ont cherché à casser la porte à 6 heure du matin à coups de pied puis à forcer la serrure. Le père de la famille ayant ouvert il s’est aussitôt fait saisir, les mains dans le dos, et fouiller. Les policiers aidés d’un interprète sont entrés dans le domicile, ont tout fouillé, ont copié les données contenues sur l’ordinateur puis ont photographié les trois membres de la famille.

Dans l’autre cas, davantage de policiers encore, certains cagoulés. Les enfants ont été empêché/es de partir pour l’école, leurs cartables fouillés en détail…

A aucun moment il n’a été précisé un motif ou des soupçons « justifiant » officiellement une telle perquisition. Une famille a été en revanche menacée d’une nouvelle irruption de la police pour la renvoyer dans son pays d’origine si elle ne partait pas d’elle-même, preuve qu’il n’y avait rien de précis à lui reprocher et que la procédure est dévoyée pour une action policière contre les familles étrangères et leurs enfants.

Ces familles sont aujourd’hui terrorisées, les enfants ont peur d’aller à l’école et de quitter leurs parents.

L’état d’urgence peut-il permettre cette chasse aux sans papiers sous prétexte de chasse aux terroristes ? tout semble donc permis sans avoir besoin d’autorisation judiciaire ?

Le Réseau Education Sans Frontières réaffirme sa solidarité avec les familles sans papiers et dénonce ces perquisitions indignes d’un état de droit

Contact :
RESF38 : resf38@no-log.org

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