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Enseigner et apprendre en ITEP : la pédagogie au coeur des contradictions

Enseigner et apprendre en Itep : la pédagogie au cœur des contradictions David Lopez, Enseignant en Itep Master 2 PIA, université de Montpellier 3 La pédagogie s’efforce d’articuler théorie et pratique dans un rapport dialectique, mais aussi d’instaurer une dialogie entre les contradictions fécondes qu’elle soulève et qu’une épistémologie du discours pédagogique nous permet de déceler. Devant ces sujets singuliers accueillis en Itep dont l’être au monde nous questionne si profondément, la pédagogie a plus que jamais besoin de se nourrir des réflexions de ces pédagogues qui ont su penser la difficile articulation du projet d’enseigner et du projet d’apprendre. Après une brève présentation de ces jeunes en situation de handicap orientés en Itep et de cette institution chargée de les accueillir, nous nous intéresserons plus particulièrement à ces contradictions fondatrices que soulève la littérature pédagogique et qui constituent le cœur de notre praxis.enseigner_et_apprendre_en_itep_-_nras_no67_nov.2014-2.pdf

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2 Comments

  1. Marijo

    Enseigner et apprendre en ITEP : la pédagogie au coeur des contradictions
    J’ai débuté en ITEP en septembre dernier dans votre académie.

    Je me pose tout un tas de questions quant au contenu des enseignements, des groupes classes à envisager et par rapport à la sanction également. Sur ce dernier point, j’ai du mal à ma positionner entre le travail éducatif et mes exigences…

    Dans l’attente de votre réponse, je vous prie de croie en mes sentiments les plus sincères

  2. Lopez David

    Enseigner et apprendre en ITEP : la pédagogie au coeur des contradictions
    Bonjour Marijo,

    Je tiens tout d’abord à vous présenter toutes mes excuses pour n’avoir pas répondu plus tôt à votre message que je viens de découvrir tout à fait par hasard. Je n’avais pas envisagé que mon article puisse susciter aucune forme de réaction.

    Pour tenter de vous apporter quelques éléments de réponse, sans prétendre détenir aucune recette magique, je dirais que c’est bien le propre des jeunes d’Itep que de nous amener à nous poser des questions. C’est là tout l’intérêt de travailler auprès de ce public qui nous conduit à remettre en cause l’enseignement dans ses fondements.
    Peut-être connaissez-vous Serge Boimare (L’enfant et la peur d’apprendre (2004) et Ces enfants empêchés de penser (2008)),
    qui nous invite à articuler pédagogie et fondements anthropologiques, à partir notamment de la mythologie grecque.
    Vous trouverez également des mines d’informations intarissables dans le mouvement de la pédagogie institutionnelle, sur la question des institutions et médiations de la classe (Oury, Pain, Vasquez, Pochet, Imbert, Canat, Pechberty). Le livre L’inconscient dans la classe (Imbert, 2005) est tout à fait passionnant.
    Voilà, je ne peux que vous inviter à articuler théorie et pratique dans un rapport dialectique, car, écrit Jean Houssaye :

    « […] le pédagogue est avant tout un praticien-théoricien de l’action éducative. [Il] est celui qui cherche à conjoindre la théorie et la pratique à partir de sa propre action. Par définition, le pédagogue ne peut être ni un pur et simple praticien, ni un pur et simple théoricien. Il est entre les deux, il est cet entre-deux. Le lien doit être à la fois permanent et irréductible. Car le fossé entre la théorie et la pratique ne peut que subsister (Soëtard, 1981). C’est cette béance qui permet la production pédagogique. » (Houssaye, 2013, p. 9-10).

    Bien cordialement.

    David

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