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École rêvée et école en marche

Notre site a connu un afflux de textes suite à la proposition « si j’étais une école … » L’appel a été entendu, quel réconfort quand on a quelquefois l’impression que nos aspirations profondes à une vraie éducation, une éducation pour grandir et s’émanciper, ont disparu.
Mais non, nos rêves sont toujours là, et c’est tant mieux. On pourrait leur reprocher d’avoir comme fonction d’oublier le présent : un futur merveilleux, loin, très loin … et qui dispense d’appréhender le réel. Un peu comme les paradis religieux (quelles hypocrisies !) ou politiques (quels enfers réels!).

Prenons ces textes comme de simples sources d’inspiration. En ces temps rétrécis où la moindre réformette déclenche hurlements réactionnaires et replis corporatistes (et mon latin, et ton indemnité…), un peu d’air, ça fait du bien.

Apprendre, dans les deux sens que notre langue confond, c’est une splendeur, et ça peut/pourrait être un délice. A condition d’enlever les faux objectifs (« avoir-un-bon-métier-plus-tard »), les barbelés dans les têtes (codes d’apprentissage cachés aux pauvres, compétition entre tous, cloisonnements et hiérarchie entre disciplines et entre ordres d’enseignement).

La moindre avancée pour grignoter ces murs est utile. Le quotidien, même âpre, rejoint le rêve : maintenir une école rurale, assurer les remplacements en zone difficile, promouvoir pas à pas cette pédagogie tant haïe, travailler avec les parents des classes populaires, se donner le temps de réfléchir, de parler entre nous.

Concrètement : on continue de participer à l’appel à contribution, et, hors écran , de pratiquer pour de vrai (et d’en rendre compte à l’occasion sur le site).

Jean-Pierre Fournier

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