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Dialogue n° 168 – Revenir aux fondamentaux pour bâtir les savoirs ? (GFEN)

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On entend beaucoup dire que les « fondamentaux » ne seraient pas solidement assurés pour de trop nombreux élèves dans le système scolaire français.

En témoignent les mauvais classements de ces élèves – et donc de ce système – produits par les évaluations internationales de type PISA, dans des registres déterminants comme la bonne compréhension d’un texte ou bien la maîtrise des « bases » – autre mot valise – outils de construction des raisonnements scientifiques.

On se limite en disant cela au volet des savoirs, certes essentiels, mais qui ne suffit pas à éclairer l’ensemble des questions cherchant à préciser ce qui est fondamental.

D’ailleurs, « fondamentaux », « bases » et autres « compétences outils » sont des termes fourre-tout utilisés pour étayer des mises en demeure motivées par des positionnements très contrastés. Et donc redoutables car les critiques sont produites au service d’objectifs très différents, et même antagonistes. Si bien que les acteurs des pratiques de construction des savoirs travaillent sous des feux croisés.

Les « libéraux » voudraient pouvoir compter sur des acquis scolaires permettant l’employabilité flexible d’une plus grande partie de la population sortie de l’école, sans que celle-ci n’ait « voix au chapitre ».

Les « républicains » rappellent qu’une école égalitaire devrait donner à tous les savoirs nécessaires à une citoyenneté éclairée.

C’est donc dans un espace très exposé que le GFEN inscrit sa réflexion, fondée sur des valeurs que ce numéro de Dialogue « Revenir aux fondamentaux pour bâtir les savoirs ?» éclaire à nouveau.

On y trouvera des éléments sur les « fondements des fondamentaux » et « leur mise en œuvre dans différents domaines ».

Les enjeux des métiers de l’éducation sont actuellement normés et figés dans un discours scientiste qui ne tient pas compte des réalités de terrain ni de la fondamentale diversité nécessaire dans la mise en œuvre des professionnalités.

avril 2018, 52 pages, 8 €
[*
Sommaire*]

Editorial

  • L’éternel retour

    Michel BARAËR

Des fondements des fondamentaux…

  • Ce qui est fondamental aussi, c’est d’apprendre en interrogeant les fondamentaux

    Laurent CARCELES
  • Les conceptions du savoir. Les enjeux de la culture scolaire

    Denis PAGET
  • L’élémentaire et l’abrégé

    Jean-Pierre ASTOLFI
  • Les fondamentaux des savoirs pédagogiques de l’Éducation Nouvelle
    Étiennette VELLAS
  • Les fondamentaux au risque du sujet
    Catherine LEDRAPIER
  • Mais pourquoi tant de socles ?
    Valérie SULTAN
  • «Préparer à la vie active» là où les questions soulevées par l’auto-socio-construction du Savoir et le rapport au Savoir deviennent éthiques et fondamentales
    Jean PERBET

… à leur mise en oeuvre dans différents domaines

  • Les enjeux du métier à l’école maternelle

    Christine PASSERIEUX
  • Les ateliers d’écriture

    Pierre COLIN
  • Le fondamental dans l’atelier d’écriture, la fabrique

    Josette MARTY
  • La laïcité : ça se discute

    Alexis AVRIL
  • «Elle a pas les bases…»

    Sylviane MAILLET
  • Les fondamentaux : la perte de l’essentiel, la perte du sens. Le participe passé et son accord : un savoir accessible à tous ?

    Marie-Pierre DUBERNET, Sylvie LANGE
  • Fondamentalement vôtre !

    Jean-Jacques VIDAL

Le cahier du LIEN

  • Édito : Comment ça va l’Éducation Nouvelle

    Étiennette VELLAS (GREN)
  • L’abécédaire

    Charles PEPINSTER (Belgique GBEN) Gaston MIALARET (France GFEN) Philippe MEIRIEU (France) Dina BOREL (Suisse GREN) Annie GLEYROUX DUCOM (France GFEN) Tatiana EREMINA (Russie St Petersbourg) Inna Alexéévna MUKHINA (Russie St Petersbourg) Odette NEUMAYER (France GFEN)

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1 Comment

  1. Eveline Charmeux

    Dialogue n° 168 – Revenir aux fondamentaux pour bâtir les savoirs ? (GFEN)
    L’importance des fondamentaux, c’est encore une de ces idées reçues, dont l’opinion publique a le secret, aux apparences de logique, dans un domaine qui, par essence, y est étranger.
    De la naissance à la mort, les apprentissages de la vie se font dans le plus parfait désordre, et la réorganisation se fait ensuite : les fondamentaux, c’est presque toujours APRÈS qu’on les découvre, ou plutôt qu’on les reconstruit.
    La vie ignore le B.A.BA : qu’il s’agisse de la marche, de la parole, ou de la lecture, on les pratique bien avant de pouvoir comprendre comment ils sont faits : les “fondamentaux” ne sont pas le début des apprentissages : ils sont la preuve, après coup, que ceux-ci ont été intégrés.
    Le jour à l’Education Nationale aura compris cela, on aura fait un grand pas dans la direction de l’efficacité à l’école.

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