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De la semaine sans écrans à l’école en ligne…

Si vous avez lu mes précédentes contributions vous devez comprendre pourquoi J’ai vraiment un problème avec l’école qui donne même des leçons d’éducation aux parents. (il n’y avait pas assez à faire avec les enfants?)
Encore une fois je ne résiste pas à partager mes sentiments à cet égard mais soyez sûr.es que c’est parce que j’espère que la mise en évidence de l’absurde peut servir à chercher du sens ailleurs!
Début mars sur l’école de ma fille se profilait une semaine sans écran prescrite unilatéralement aux familles (oui parce que la semaine sans écrans, ça ne se passe pas à l’école, forcément) et sans même concertation préalable des élèves (on n’a même plus le temps de faire semblant que c’est eux qui ont eu l’idée, ça sert à quoi les délégués…) et qui devait avoir lieu…. du 16 au 21 mars ! (rires)

Pour coopérer, nous parents, on devait bien gentiment remplir à la maison un questionnaire jour par jour, en distinguant matin, midi, après-midi et en indiquant pour chaque matériel utilisé (tablette, smartphone, pc, télé, console) quel temps d’écran l’enfant aurait sur la semaine test précédent le défi. Ce questionnaire pour le moins intrusif nous était transmis au dernier moment, avec un message ne prévoyant pas l’éventualité de l’ombre d’une raison de discuter. Je ne sais pas si tout le monde se sera senti libre de ne pas le remplir…

Bon, finalement, coconfinement. Evidemment la semaine sans écran du 16 au 20 mars, n’en parlons plus…

Un mois plus tard, vendredi 10 avril, après 4 semaines “d’école à la maison”, la directrice de l’école nous écrit:

(…) je n’ai pas d’informations concernant une date possible de retour des élèves à l’école. Il faut donc se préparer à poursuivre, encore un moment, les apprentissages en ligne après les vacances.

Je connais les difficultés nombreuses que certains rencontrent au quotidien pour faire travailler les enfants : manque de temps, de patience, de moyens techniques, de savoir-faire… Je sais aussi que je peux compter sur votre engagement et votre volonté pour les accompagner le mieux possible. (…)

Je compte sur toute la communauté éducative pour faire corps ensemble et espérer rapidement un retour à une vie normale, à la maison comme à l’école (…)

ça sonne un peu comme du Blanquer non?

Pour ma part la communauté éducative, l’école de la confiance et ses agents l’ont tuée depuis longtemps, du coup ça serait plutôt devenu le modèle de la garde alternée, où chacun défend son territoire éducatif…et tente comme il peut de ne pas mettre l’enfant en conflit de loyauté…

Je lui réponds d’abord que je lui souhaite sincèrement de bonnes vacances, c’est vrai que je n’aurais pas voulu être à sa place depuis mi mars, et puis:

(…) Je tiens à préciser par rapport à votre message que chez nous aucun apprentissage “en ligne” n’a eu lieu et qu’il n’en sera pas autrement par la suite pour les raisons suivantes:
Ma fille n’a pas accès à un matériel informatique (ni PC, ni tablette ni même smartphone) pour travailler et nous y sommes opposés à son âge.
L’école ne lui a jamais appris à se servir d’un ordinateur, ni même d’un clavier, je trouve que c’est tant mieux; mais j’espère que le bilan de “compétences” n’indiquera pas le contraire!
(oui parce que on ne sait jamais, ‘il paraît même que certain.es valident des attestations savoir nager sans que les élèves n’aient jamais mis les pieds à la piscine, alors de là à valider des compétences informatiques sans profs formés ni ordinateurs pour les élèves, il ne s’agirait pas qu’en plus au collège on leur dise “bon vous avez vu ça au primaire, et avec le coconfinement vous êtes tous devenus des experts c’est consigné dans votre casier scolaire numérique!!” ça je le rajoute pour expliquer, ce n’était pas dans mon message )

et plus loin:
(…) J’espère que l’école saura se mobiliser avec eux pour un avenir qui porte un peu plus d’espoir que le “retour à la vie normale”, en particulier par la remise en valeur des moyens humains nécessaires . Sans perspective crédible, je ne pense pas que les jeunes pourraient se motiver durablement dans des perspectives constructives, qu’elles soient scolaires ou autres. Pour nous parents, cette période et ce qui va suivre met également à l’épreuve nos raisons objectives de confier nos enfants à l’institution scolaire.

ce sont des réelles questions éducatives et existentielles…

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