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Contre l’Etat d’urgence et le recul des libertés : meeting à Paris, jeudi 17 décembre.

19h, Bourse du travail / 3 rue du château d’eau – métro République –

– Respect de la liberté de manifester, de se réunir et de s’exprimer ;
– Pour la levée immédiate de l’état d’urgence, et contre l’état d’exception permanent ;
– Arrêt des poursuites contre les manifestants, les militants des mouvements sociaux, et contre la stigmatisation des migra nts et des quartiers populaires ;
– Abandon de la constitutionnalisation de l’État d’urgence et de la déchéance de la nationalité ;

A l’appel de (liste provisoire) : AC !, APEIS, AMF, Artisans du monde, ATMF, ATTAC, CEDETIM, CGT 75, Col. des désobéissants, Col. des sans voix 18e, CNT RP, COPAF, CRLDHT, CSP 75, DAL, Droits devant, Ecologie sociale, FASTI, Femmes égalité, Fondation Copernic, FTCR, FUIQP, Initiative Décroissante pour le Climat, IPAM, MNCP, MRAP Paris, Rés. pour une Gauche Décoloniale, SNES PJJ, Solidaire, SUD Aérien, SUD PTT, Sortir du colonialisme, Survie, UJFP … Avec le soutien de : Alternative libertaire, CCGA, Ensemble, NPA, PCOF, PG …

Cop21. Le bon climat, c’est l’anticapitalisme. Samedi 12 décembre , les rues de Paris traversées de manifs !

Alors que la mascarade du Bourget n’en finit pas de finir (le texte pour un accord serait encore discuté ce jour dans les salons des princes), plusieurs milliers de manifestantEs se sont rassembléEs dans les rues de la capitale. Les “lignes rouges” installées sur l’avenue de la Grande Armée se sont transformées en manifestation improvisée jusqu’à la Tour Eiffel en criant ” A A A / Anti / Anti-capitalistes !” La banderole des libertaires (Le bon climat, c’est l’anticapitalisme..) et les tracts de la CNT ont eu un certain succès, surtout pour la photo devant la Tour, la Seine et le ciel de Paris ! Un Paris et une Tour qui ont eu le privilège d’être traversés par La Fanfare Invisible : A la barricadas, l’Estaca, El pueblo unido, Hasta siempre, l’Internationale ont été chantés par des centaines de manifestants sous la Tour… Le Paris révolutionnaire rejoint par des milliers de manifestant-e-s internationaux que ni l’État d’urgence ni la répression n’ont pu faire taire… La lucha sigue,

A Belleville, aussi plusieurs centaines de manifestantEs ont bravé les interdits pour défiler jusqu’à Colonel Fabien… Lire ci-dessous :

https://paris-luttes.info/anticop21…

Cop 21 : l’analyse des libertaires :

Du 29 novembre au 11 décembre s’est tenue au Bourget la 21e Conférence des parties de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (alias COP 21).

195 chefs d’État et un conglomérat d’entreprises (qui financent le sommet comme EDF, Suez, Ikea ou Carrefour…) y ont bouclé une série de mesures déjà préparées par des réunions préalables….

Leur premier objectif est de réorganiser le « marché du carbone » (fixations des quotas de CO2 et de leur échange marchands). Car le contexte est bien celui de l’économie concurrentielle capitaliste où s’affrontent plusieurs intérêts : entre anciens pays industrialisés et pays « émergents » (Chine, Inde, Brésil, Turquie…), entre secteurs des hydrocarbures et industrie électronucléaire, entre nouveaux marchés et technologies des énergies renouvelables.

Leur second objectif est de promouvoir une « gouvernance mondiale », appuyés sur une techno-bureaucratie plus ou moins « verte » (experts en tout genre, savants stipendiés, prophètes de malheurs…), afin d’imposer du haut vers le bas le nouvel agenda technique, économique, politique et donc social.

Le « climat » n’est qu’un prétexte pour la mise en place planétaire du « capitalisme vert ». Comme les capitalistes ne veulent pas scier la branche écologique sur laquelle sont assis leur profit, entreprises et gouvernements gèrent les milieux (ressources, environnement…) en fonction de leurs besoins, des rivalités ou des oppositions. Ils détruisent ici, mais protègent là. Dans un même pays ou bien d’un continent à l’autre.

Leur recherche de rentabilité et leurs intérêts géopolitiques menacent nos conditions de vie (pollutions, laideur, stress…) et de travail (déréglementations, restructurations, chômage de masse, précarité…). La « crise écologique » n’est pas la même pour tout le monde puisqu’elle est traversée par la lutte des classes, par les rivalités impérialistes et par les enjeux idéologiques (les Églises de toute confession ont ainsi publié un « plaidoyer pour le climat »).

De la même façon que nous ne serons ni réjouis ni déçus du résultat de la mascarade de la COP 21 puisque nous n’en attendons rien, nous ne demanderons pas aux entreprises capitalistes, ni aux États, ni aux partis qui les escortent de nous donner la solution. Débarrassons-nous aussi d’une vision moraliste de l’écologie qui invisibilise la lutte anticapitaliste sous couvert d’« apolitisme ».

C’est à la base, par nous-mêmes, que nous trouverons le chemin d’un changement radical de la structure même de la société. C’est en soutenant les luttes environnementales qui cherchent à se sortir de l’ornière d’une économie marchande et des impasses politiciennes que nous bâtirons notre présent sans attendre d’hypothétiques « générations futures ».

Sur notre chemin, nous trouverons notamment l’alliance écolo-socialiste dont l’hypocrite gouvernement vient de relancer le chantier de Notre-Dame-des-Landes et dont l’une des préoccupations, lors de la COP 21, consiste à nous ressortir la « menace terroriste », à fermer les frontières aux opposants et à renforcer la répression. Mais nous ne tomberons pas dans le piège de la provocation et nous continuerons à promouvoir la fédération des alternatives anti-autoritaires et libertaires.

CGA, CNT, FA.

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