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Contre « Parcoursup » : des lycéens en Garde à vue

Mardi 22 mai. Plus de 130 manifestations en régions. 30.000 manifestant.e.s à Paris rassemblé.e.s en tête de cortège…
Forte répression. Communiqué de la Légal Team de Paris :

Mémo du groupe légal suite à la manif du 22 mai et de la tentative d’occupation du lycée Arago

Une dizaine de personnes ont été interpellées directement dans la manifestation, quelques autres aux abords (rues adjacentes) et encore d’autres lors de contrôles d’identité plus loin qui ont occasionné des fouilles : les lunettes de piscine ont été suffisantes pour placer des personnes en garde à vue. Une personne a été évacuée à l’hôpital par les pompiers. Selon ses proches elle serait sortie. Soit au total une vingtaine de personnes. Certaines d’entre-elles sont au commissariat du 5è arrondissement.

Une centaine de personnes – dont des mineures et parmi elles, des lycéen.ne.s de Montreuil notamment – ont été interpelées suite à l’occupation du lycée Arago. Elles ont toutes été emmenées au commissariat de l’Evangile dans le 18è, servant de gare de triage, avant de placer les gens en GAV dans d’autres commissariats. En milieu d’apres midi mercredi, voilà une liste de postes de police où certain-es ont été emmené-es : 3e, 4e, 5e, 6e, 8e (l’annexe pas le central), 12e, 13e, 14e, 18e (Goutte d’or), 19e, etc. La liste risque d’être longue…. Les commissariats parisiens se montrant insuffisants, des personnes ont été placées en GAV dans ceux de la périphérie, Nogent-sur-Marne et Alfortville notamment.

Beaucoup d’entre-elles sont restées jusqu’après minuit dans les cars, sans eau, sans nourriture, privées de wc ; la retenue administrative de 4h a été largement dépassée ; ce sera plaidé en nullité si besoin dans les tribunaux mais comme pour le 1er mai, la police use de droits exceptionnels en arguant de conditions exceptionnelles

Nous appelons au rassemblement annoncé ce soir à 18h devant le lycée Arago (12e) et à organiser des appels de soutiens devant les commissariats connus.

Nous rappelons que nous n’avons pas de relations privilégiées avec la préfecture et que nous ne pouvons donc pas savoir où sont placées les personnes. C’est au moment de l’appel à un proche, qui est un des droits des gardé.e.s à vue, que la question peut être posée et avec un peu de chance, l’information obtenue.

sachez que nous recevons beaucoup d’appels et que nous n’aurons pas plus d’infos au téléphone avant cette échéance…

Par ailleurs, tout le temps de la GAV, les avocat.e.s sont tenu.e.s au secret. Nous ne pouvons donc pas avoir d’infos pendant au minimum 24h après le début de la GAV… Alors sachez que nous recevons beaucoup d’appels et que nous n’aurons pas plus d’infos au téléphone avant cette échéance…

Cependant, nous pouvons aider à la transmission des garanties de représentation (logement, travail, études…) en cas de comparution immédiate (procès express) et donner des conseils pour surmonter au mieux l’épreuve de la garde à vue. Préparez ces garanties et transmettez les-nous sur stoprepression@riseup.net.

Important :

Pour les mineur.e.s, ce sont les parents qui sont à même de désigner un.e avocat.e. Même si un.e commis.e d’office a commencé à assister les personnes aux auditions, les parents ont toute latitude pour imposer leur avocat.e. Appelez-nous et on fera en sorte de vous donner un nom.
Enfin, un.e mineur-e ne peut pas être relâché.e sans la présence d’un représentant légal et la comparution immédiate ne s’applique pas (si procès, il se tiendra forcément dans un délai ultérieur)…

Nous invitons toutes les personnes à relire attentivement notre document « Sortez couvert.e.s » et n’hésitez pas à nous poser des questions si des choses ne vous semblent pas claires.

Nous savons que la GAV est une épreuve qui fonctionne sur l’isolement et le silence qui se fait autour des interpellé.e.s. Nous nous efforçons de mettre en lien les personnes avec leurs proches ou camarades et de transmettre les documents aux avocat.e.s si besoin afin de briser ces longues heures où nos camarades sont soustraient à la vie sociale délibérément.

Des remises en liberté interviendront peut être aujourd’hui mercredi ; n’oubliez pas de nous les signaler pour qu’on arrête de s’inquiéter.

En revanche, nous appelons à aller dès demain, jeudi et vendredi 24 et 25 mai, au TGI de Paris, avenue de la Porte de Clichy, à partir de 13h30, où des comparutions immédiates vont certainement avoir lieu. (Nous publierons les salles d’audience des que possible).

Nous saluons les personnes qui se sont rassemblées devant les commissariats du 5è et de l’Evangile jusque tard dans la nuit. N’hésitez pas à organiser des rassemblements devant les commissariats qui sont toujours d’un grand réconfort pour les personnes. Cela pourrait s’organiser dans la foulée du rendez-vous de ce soir devant le lycée Arago.

Salutations anti-répressives,

le Groupe légal de de la Coord anti-rep de Paris.

stoprepression@riseup.net / 07 53 13 43 05

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