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Cerveau gauche et cerveau droit : une métaphore utile

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La dichotomie entre deux modes de pensée « cerveau gauche » et « cerveau droit » est bien sûr une métaphore, mais une métaphore utile pour décrire deux fonctionnements radicalement opposés. Elle ne correspond pas exactement à l’observation scientifique du cerveau, plus complexe, mais elle offre une grille de lecture plus systémique des dysfonctionnements qui sont pointés par de nombreux sociologues, philosophes, journalistes…à la suite des évaluations internationales.
L’école en effet, fonctionne sur un mode conservateur où dominent règles, progressions, notations, évaluations, découpage du temps et des savoirs, division du travail…qui correspondent à un fonctionnement mental « cerveau gauche ». Ce fonctionnement, responsable d’une vision plutôt tournée vers le passé, empêche de se projeter sereinement vers un futur forcément inconnu et imprévisible. C’est pourquoi le recours à la norme, aux règles, à la reproduction est un moyen efficace de lutter contre l’inquiétude et l’insécurité. Cette pensée rationnelle, argumentée, logique, analytique, précieuse dans certains contextes, est dominante à l’école dès la maternelle, et prend le pas sur le mode « cerveau droit », plus intuitif, irrationnel, aléatoire, synthétique, subjectif, global. Ces termes sont d’ailleurs plutôt péjoratifs dans le contexte d’apprentissage ! Combien d’artistes, de créateurs, d’écrivains ont été en échec à l’école et au collège, avant de réussir dans des domaines non reconnus par le système scolaire ?
Comment en est-on arrivé là ?
Par modélisation ! La formation des enseignants, tout d’abord, où l’organisation des cours, la pédagogie, les contenus, le mode relationnel constituent un modèle traditionnel « cerveau gauche » comme seule référence. Puis, une hiérarchie bien huilée, des instructions officielles, des inspections, des injonctions, des réglementations…formatent le « corps » enseignant dont les membres sont trop isolés pour en faire une analyse critique commune.
Tout est prêt pour que, dans la classe où l’enseignant œuvre souvent en solitaire, les élèves modélisent à leur tour l’attitude, les comportements et les valeurs de l’adulte. Les meilleurs élèves pourront devenir enseignants à leur tour et reproduiront ce modèle… Ainsi la compétition, la sélection, l’individualisation, sont intégrés comme le fondement du système scolaire, alors que ces critères sont souvent critiqués par les enseignants eux-mêmes quand ils jugent l’entreprise, voire la société dans son ensemble !
Comment en sortir ?
Une nouvelle pédagogie ? La suppression des notes ? Le tout numérique ? Une pédagogie de projet ? L’ouverture de l’école aux autres éducateurs ? Une formation entièrement repensée ? C’est peut-être le moment d’« oser » se rencontrer, créer des réseaux, innover ?

2 Comments

  1. Anonyme

    Cerveau gauche et cerveau droit : une métaphore utile
    « Comment en sortir ? Une nouvelle pédagogie ? La suppression des notes ? Le tout numérique ? Une pédagogie de projet ? L’ouverture de l’école aux autres éducateurs ? Une formation entièrement repensée ? C’est peut-être le moment d’« oser » se rencontrer, créer des réseaux, innover ? »
    Il y a depuis presque un siècle des courants pédagogiques qui y réfléchissent…
    Il y a aujourd’hui des mouvements pédagogiques qui se rencontrent, rencontrent, ont des réseaux et qui expérimentent…

  2. alphonse

    Cerveau gauche et cerveau droit : une métaphore utile
    Combien d’artistes, de créateurs, d’écrivains ont été en échec à l’école et au collège, avant de réussir dans des domaines non reconnus par le système scolaire ?

    Moins que de fils de prolo (ça doit être mon cerveau gauche qui déconne !)

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