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1°C Paris Jaurès Dimanche 28/12/14 19h30.  Le…

-1°C Paris Jaurès Dimanche 28/12/14 19h30. 
Le “tri sélectif” de la PAOMIE rejette sur le trottoir les ados qui n’ont pas eu la chance d’être parmi les Elus temporaires pour une nuit d’hôtel isolée.
Bien que la loi intime de “mettre à l’abri” les mineurs sans protection immédiatement, les mineurs isolés qui viennent d’arriver à Paris doivent pointer chaque jour à la Permanence d’Accueil et d’orientation des Mineurs Isolés (et Etrangers), une centaine visibles, 263 inscrits à attendre un entretien, de 6 semaines à deux mois. Dans la rue, ça leur apprendra la France.
En France, il y a 30000 enfants à la rue, et même pas isolés.

Les 41 qui eux dormiront dans des places au chaud ce soir passent le triple sas cadenassé et protégé par deux vigiles, et détalent furtivement avec leurs accompagnateurs las de cette situation qui s’embourbe, génératrice de violence.

La rue redevient déserte et venteuse. Il n’y a plus que les rejets au trottoir.
Quelques dizaines.

Tiens, un européen blond, avec un passeport qui confirme ses 17 ans. Il n’est là que depuis une semaine.
A la rue, une nuit de plus, on fait pas de différence de couleur à la PAOMIE. Dans pas longtemps on pourra dire qu’on le rejette parce que “trop proche de sa majorité”.

A la rue, ce petit gosse de 15 ans qui devrait être à l’école.

A la rue la bande de “compatriotes”, ils se tiendront chaud.

A la rue ce gosse qui voyant mon gant troué voulait m’offrir le sien.

A la rue ceux qui rêvent et n’ont pas mangé.

A la rue quelques malades dans le lot.

Mais …
Des maraudes ont déposé des repas, au Coeur de la Précarité s’est installé.
Le 115 du Particulier et le DAL qui avaient organisé le bonheur fugace vendredi sont toujours là.
https://www.facebook.com/video.php?v=758539100893420&set=vb.100002120115474&type=2&theater
Des kilos de vêtements et de bonbons ont été déposés par des pros.
Les besoins ? on laisse faire les pros, donc, à suivre.

Une fois de plus, comme vendredi, dimanche soir les jeunes rejetés par la PAOMIE – des plaques de gel près de la porte – n’ont pas dormi dehors. Quelques associatifs se sont chargés de les abriter pour le nuit.
On peut rien leur reprocher, à ces citoyens : c’est pas des mineurs qu’ils ont aidés, hein, la Ville ne peut pas laisser des mineurs à la rue, hein, alors que notre Loi leur doit protection. Non ?
Les autres nuits, peuvent crever ces gosses SDF, ils n’existent même pas.

Les soutiens repartent pieds gelés en grelottant dans les bourrasques – ça doit être ça, le célèbre “appel d’air ?”

Les soutiens du collectif 127 s’élargissent et ont pris la décision d’élargir le mouvement, c’est l’institution elle-même de la PAOMIE qui est en cause.
Gérée par FTdA pour l’ASE – Conseil Général de Paris), sous staffée de travailleurs sous-payés (y compris le dimanche), qui crée ce noeud qui attise les tensions.
Ceci dans l’intérêt même du Conseil Général – plus on attend, plus ils sont proches de leurs 18 ans, et moins ils auront besoin d’être pris en charge par l’ASE.

Oeil citoyen devant la PAOMIE ce soir à 19h.

Sylvie 1234, RESF, ADJIE

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