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Migrants de la Chapelle

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Migrants de la Chapelle

Les épisodes malheureux se multiplient depuis l’évacuation du camp de migrants parisien de La Chapelle mardi 2 juin dernier. Si quelques-uns ont pu bénéficier de l’asile, beaucoup d’autres ont été déplacés, n’importe où, pour quelques jours, et d’autres, qui n’avaient pas passé la nuit dans ce camp se sont retrouvés sans rien. Une centaine de personnes environ sans rien à manger, sans un vêtement de rechange, sans même un abri. Sans rien.
Un bon nombre d’entre eux sont revenus dans ce quartier parisien. Des habitants, des militants, des associations les ont vus, aidés. Eux-mêmes se sont organisés. Ce matin, ils étaient sur l’esplanade Pajol, dans le 18° arrondissement de Paris, et une association organisait une distribution de nourriture.
La police est venue en tout début d’après midi : une cinquantaine de CRS avec des cars pour les emmener dans une destination inconnue ; méfiants (on le serait à moins), ils n’ont pas voulu monter. Alors les charges se sont succédé, 15 à 20 policiers allant chercher un par un les réfugiés, au sein d’un noyau solidaire qui serrait les coudes, au propre et au figuré. Il leur a fallu toute l’après-midi aux CRS pour arriver à leurs fins.
On en est là. Des heures de violence et de stress pour quoi ? Pour les réexpédier dans l’horreur du Soudan ou d’autres pays ? Ou pour les remettre à la rue ? Pour du pire ou pour rien ?
On ne sait quelle campagne de com’ (ratée) il y a derrière tout ça. On voit seulement que ces puissants, fins renards de la politique, gestionnaires à très courte vue ou costauds de la matraque, ne savent que disperser la misère et ajouter à peu de malheur dans l’existence de malheureux.

Jean-Pierre Fournier

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