Est-ce vraiment un des meilleurs numéros des Cahiers depuis longtemps ou son thème touche-t-il plus au vif la sensibilité militante, dont on sait qu’elle est à la source de toutes les constructions théoriques, et surtout de toutes les interventions pratiques ? Je ne parle pas des seuls militants pédagogiques, mais de tous ceux qui veulent dire haut et fort, construire l’entraide, et combattre les injustices qui sont au fondement de cette société.
En tout cas, ceux-là se plairont à la description des injustices scolaires, sous les plumes expertes et reconnues de François Dubet, de Bernard Defrance ou d’Eric Debarbieux. Ils réfléchiront aux alternatives que présentent Sylvain Connac (le conseil coopératif) , Véronique Bavière et Christelle Nayrolles quand elles parlent des ateliers de réflexion et de réparation de leurs écoles, mais aussi d’autres dispositifs (heure de vie de classe en collège, évaluation formative, discussion à visées démocratique et philosophique). La question de la justice n’est pas périphérique, elle touche le cœur des apprentissages, comme le montre Sylvie Grau dans un article qui donne à pense (elle évoque l’organisation du travail coopératif en maths). La formule « à ne pas manquer » est galvaudée, ce qui est, pour ce numéro,… injuste.
Justice et injustices à l’école (novembre 2016), Cahiers pédagogiques n° 532, 10 €.
Site des Cahiers pédégogiques : http://www.cahiers-pedagogiques.com/