C’est sous ce titre que l’Humanité du 12 mars rend compte du rapport publié sur l’état des toilettes dans les collèges et lycées d’Ile-de-France
A lire sur le site de l’Huma
Un rapport rendu public hier souligne le mauvais état d’entretien des toilettes dans un tiers des collèges et lycées de France.
Souvenirs difficiles pour beaucoup, les toilettes scolaires continuent de hanter le quotidien de beaucoup de jeunes. Selon un rapport publié, hier, par l’Observatoire national de la sécurité et de l’accessibilité des établissements d’enseignement (ONS), les élèves évitent d’utiliser les toilettes dans un tiers des collèges et lycées.
Près de la moitié d’entre eux (42 %) se plaignent du manque de papier, 32 % des odeurs, 23 % de la propreté et 12 % du manque d’intimité des installations. Alors que, selon les urologues, un enfant doit uriner cinq à six fois par jour, l’ONS souligne que plus de 60 % des établissements se limitent à un seul nettoyage quotidien.
Dénoncée depuis une dizaine d’années par les fédérations de parents d’élèves, cette situation n’a rien d’anodine. « L’état des sanitaires n’est pas sans conséquences sur les problèmes d’hygiène et de santé des jeunes : pathologies induites, risques de transmission bactériologique, atteinte au bien-être des personnes », énumère l’ONS. Selon le Dr Bénédicte Hoarau, citée dans l’étude, ce sont les filles qui en souffrent le plus : incontinence urinaire, constipation, douleurs abdominales. Autant de troubles qui « influent sur leur capacité à se concentrer ». Les toilettes des garçons sont aussi le lieu de bagarres et d’agressions, notamment au collège (21 % des établissements), ainsi que de consommation de drogues et d’alcool (10 % des lycées).
Les établissements ont du mal à se saisir du problème et l’ONS appelle à « lever ce tabou ». Le ministère a rappelé, hier, que ce sont les collectivités locales qui « ont la responsabilité du bâti ». Mais a promis de demander aux équipes éducatives, dans sa circulaire de rentrée, d’y porter « une attention particulière ».
L. M.
WC : l’éducation au bout du rouleau
Une dizaine d’années? Ma fille était au collège en 1988. On parlait déjà des toilettes consternantes des établissements scolaires. Il n’y avait carrément pas de portes aux toilettes de son collège, et je la savais très pudique. À ma question “mais comment tu fais?” elle répondit avec indignation: “Mais je ne vais JAMAIS aux toilettes au collège!”
Compte tenu des horaires des bus de ramassage, elle partait avant 7 heures pour rentrer après 18 heures.
WC : l’éducation au bout du rouleau
Ca prouve bien le manque de respect de l’institution pour les éléves.
WC : l’éducation au bout du rouleau
Si ces enfants ont ensuite la possibilité d’aller à l’université ce n’est au moins pas l’état des toilettes qui les dépaysera.
WC : l’éducation au bout du rouleau
La question des toilettes rejoint deux questions :
– celle de l’éducation à l’hygiène et au respect des “lieux” par les élèves eux-mêmes et au delà par les éducateurs ( parents et enseignants)
– celle du management des équipes d’agents notamment par le gestionnaire d’établissement qui est responsable des personnels détachés par les collectivités locales aux EPLE ( lycées et collèges).
En effet,ce rôle lui appartient en tant que personne ,qui, a de fait reçu délégation de gestion de ces personnels d’organiser le travail.
Vous ne verrez que peu de chefs d’établissements se confronter au gestionnaire dans ce domaine ( source de conflits dans lesquels il est en général le perdant)
Ceci exige, par ailleurs, rigueur, courage d’opinion face aux syndicats et à la liberté qui leur a été ,de facto donnée, de “s’autogérer” (grande part est faite au choix des emplois du temps et à l’organisation des tâches -notamment des tâches jugées ingrates-) Les quelques gestionnaires qui ont bien voulu impliquer leurs équipes dans une réflexion globale sur l’entretien dans le cadre du projet éducatif de l’établissement sont encore trop rares hélas et la circulaire de rentrée n’y pourra rien changer probablement ! Le nettoyage des toilettes en EPLE nécessite la même organisation que celui des toilettes d’autoroute ou de supermarchés ( plusieurs passages, fiches de nettoyage, indication des produits utilisés, contrôles réguliers et sanctions s’il y a lieu des élèves qui commettent les incivilités…. )