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Un appel pour que parents et enseignants aient le choix d’écoles alternatives… publiques !

Un appel au Ministre de l’Education nationale vient d’être lancé pour que tous les enseignants et tous les parents puissent choisir, s’ils le désirent, une école aux pédagogies différentes (Freinet, Montessori… 3ème type !), dans l’école publique.

http://appelecolesdifferentes.blogspot.fr/

Faire changer l’école, la refonder ? On voit ce qu’est la dite refondation. Cela fait un siècle que les mouvements pédagogiques démontrent la validité de leurs approches… pour continuer de voir leurs praticiens en butte avec l’administration quand ce n’est pas à subir ses exactions.

Il n’empêche que des parents socio-culturellement privilégiés peuvent envoyer, eux, leurs enfants dans des écoles alternatives privées… quand elles existent.

Alors ? En attendant mieux, cet appel ne serait-il pas simplement celui de la raison ? En tout cas il me semble qu’il vaut la peine d’être lu et au moins provoquer des discussions et réflexions au-delà de nos sphères de militants.

Le peuple ? Ce sont des gens du peuple qui le demandent dans cet appel. Pas tous encore, mais pourquoi laisser les autres dans l’ignorance ?

L’expérience a appris que ce n’est pas sur du vague ni sur de grands principes que la réflexion, et même la contestation, s’engage mais sur des propositions précises que l’on peut alors argumenter, soutenir ou réfuter.

[http://appelecolesdifferentes.blogspot.fr/
->http://appelecolesdifferentes.blogspot.fr/]

4 Comments

  1. Bonaventure

    Un appel pour que parents et enseignants aient le choix d’écoles alternatives… publiques !
    merci pour cet appel! en tant que parent c’est un vrai casse-tête de n’avoir que le choix de déménager pour trouver une école bienveillante ou du moins à l’écoute de certains des besoins des enfants….

  2. Julie Clot-Ourghanlian

    Un appel pour que parents et enseignants aient le choix d’écoles alternatives… publiques !
    Effectivement cela devient urgent de laisser les parents choisir et avoir accès à des écoles un peu différentes (qui ne coûtent souvent aps plus chères à al collectivité publique), dans le privé c’est inabordable et donc socialement très élitiste. Les écoles Montessori et Freinet ne devraient pas être réservées aux enfants de personnes très aisées.

    • Bernard Collot

      Un appel pour que parents et enseignants aient le choix d’écoles alternatives… publiques !
      Il y a aussi le fait que lorsqu’un enseignant a des pratiques différentes dans un établissement traditionnel, non seulement il se heurte souvent à ses collègues mais cela crée un trouble et une incohérence (l’inverse est aussi vrai : un enseignant traditionnel dans un établissement où la majorité pratique des pédagogies actives)..

      L’Education nationale reconnaît, même du bout des lèvres, la valeur de ces pédagogies (au moins une “certaine” valeur). Mais le système éducatif et son organisation en rendent quasiment impossible leur mise en oeuvre.

      Tout le monde y gagnerait, non seulement les enfants, mais aussi tous les enseignants qui pourraient opérer dans des équipes cohérentes, qu’elles soient traditionnelles ou non traditionnelles.

      Il n’y aurait même pas de mise en concurrence : le choix des parents pour une pédagogie différente ne s’effectue pas en fonction de résultats scolaires à obtenir mais pour une autre vie de leurs enfants dans l’école (voir les commentaires des signataires justifiant leur adhésion à l’appel). Il s’agit d’une motivation humaniste. Lorsqu’il y a possibilité de choix, il y a aussi nécessité d’assumer ces choix. Etant faits de part et d’autre (et par les enseignants, et par les parents) il y alors aussi le partage de la responsabilité éducative, la possibilité d’un vrai partenariat et la diminution de la pression sur les épaules des enseignants.

      L’Education nationale n’arrive pas à trouver un sens directeur à sa refondation. Même si on se place en dehors des volontés idéologiques et politiques, ce sont des batailles d’opinions qui perdurent depuis des décennies. La proposition de l’appel permettrait dans un premier temps une pacification, puis après quelques années et l’observation des effets (et non pas des “résultats”) d’orienter enfin le système éducatif dans une seule finalité, claire et acceptée. Cette finalité n’est toujours pas définie.

  3. Frédéric C.

    Un appel pour que parents et enseignants aient le choix d’écoles alternatives… publiques !
    L’idée est bonne, vraiment, et en tant qu’instit’, avoir des lieux où se regrouper facilement avec d’autres collègues ayant des idées proches me séduit beaucoup. J’attends même ça depuis des années, maintenant que la lassitude de bosser en péda coopérative seul dans mon coin est grande.
    Mais…

    Mais mes doutes sont immenses. Le côté “mise en concurrence”, n’en déplaise à Bernard Collot, m’effraie au plus haut point. Elle ne se fera pas sur les résultats, c’est probable (quoique, j’imagine bien des établissements faire leur pub sur les résultats aux évaluations nationales, avec les meilleures intentions du monde). Mais elle se fera sur l’image, sur l’identité propre de l’établissement, sur la capacité à faire des choses qui font bien aux yeux des parents, voire des partenaires divers et variés, plus que sur l’intérêt des élèves.

    Sans parler, évidemment, des néolibéraux de tous poil qui viendront, le sourire brillant et la bonne foi en bandoulière, bavasser sur leur intention de participer à cette belle entreprise, pour, évidemment, la rendre plus efficace. Avec de beaux indicateurs chiffrés et des Powerpoint, bien sûr. Et alors que le bonheur d’apprendre n’est pas vraiment un concept qui rentre dans des cases à cocher…

    Bref, je suis partagé. Si, égoistement, ça me plairait bien dans l’absolu, je reste très méfiant sur la possibilité de mettre ça en pratique sans donner des “armes” à mes adversaires “politiques”, si le dispositif est imposé d’en haut et pas porté par des projets à la base.

    Et le syndicaliste que je suis frémit en pensant à toutes les belles occasions de s’essuyer les pieds sur les personnels de l’éduc nat’ à cette occasion, bien sûr.

    PS: Sans les encenser (certains aspects sont parfois désagréables -j’approfondis sur demande, mon message commence à être long), les 7 écoles privées qui dépendent de l’ANEN (http://www.anen.fr/) font des tarifs sociaux et ne limitent donc pas les places aux gens avec un capital économique imposant… Avec peu de revenus, on peut s’en sortir pour autour de 50€/mois et par enfant….

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