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Soutien à Nuriye Gülmen et Semih Özakça, enseignant-es en grève de la faim contre la dictature turque !

Communiqué intersyndical Fédération Sud Éducation, CGT Educ’action et CNT-Fédération des Travailleuses/eurs de l’Education mercredi 12 avril 2017 Nuriye et Semih sont en grève de la faim depuis le 11 mars à Ankara. Ils-elles sont entré-es en résistance dès le mois de novembre 2016, après leur licenciement en novembre 2016. Comme des milliers de fonctionnaires, enseignant-es du primaire à l’université, ou appartenant à d’autres services publics, syndiqué-es ou non, Nuriye et Semih ont été licencié-es dans le cadre des purges politiques menées par Erdogan. Nombre d’entre eux et elles ont refusé de se taire et de se soumettre. Ils-elles se sont révolté-es contre les licenciements massifs, contre l’État d’urgence et plus largement contre la répression. Tabassé-es, arrêté-es, placé-es en garde-à-vue, de multiples fois, ils-elles n’ont pas renoncé-es. Dans une déclaration lue le 9 mars, deux d’entre eux, Nuriye Gülmen et Semih Özakça ont annoncé qu’il et elle entamaient une grève de la faim. Immédiatement placé-es en garde-à-vue puis libéré-es, depuis Nuriye et Semih ne s’alimentent plus et leur santé se dégrade de jour en jour. Leur résistance est emblématique de la situation des opposant-es en Turquie. Des milliers de personnes, syndicalistes, féministes, kurdes ou simplement révolté-es, sont enfermées dans les geôles turques. Le 7 février dernier, un nouveau décret a encore ordonné le limogeage de 2.585 employé-es du ministère de l’Education. La réalité de la répression pourrait encore s’aggraver si le référendum sur la réforme constitutionnelle prévu dans quelques jours, donne les pleins pouvoirs à Erdogan ce qui lui permettra de gouverner par décret, le parlement n’étant alors plus qu’une simple chambre d’enregistrement. C’est pourquoi la Fédération Sud Éducation, la CGT Educ’action et la CNT-Fédération des Travailleuses/eurs de l’Education soutiennent l’ensemble des militant-es de l’éducation particulièrement frappé-es par la répression mais aussi toutes celles et ceux, en Turquie et au Kurdistan qui s’opposent à l’autocrate Erdogan. La Fédération Sud Éducation , la CGT Educ’action et la CNT-Fédération des Travailleuses/eurs de l’Education affirment leur entière solidarité à Nuriye et Semih, au 31ème jour de leur grève de la faim. Avec Nuriye et Semih, revendiquons la levée de l’état d’urgence, la réintégration de tout-es les fonctionnaires révolutionnaires et démocrates licencié-es et limogé-es, l’arrêt des licenciements illégaux et arbitraires, la réintégration des droits sociaux des 13 mille chercheurEs d’ÖYP et le droit d’enseigner librement sans pression politique. Nuriye et Semih, ont besoin de votre soutien !

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