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Rentrée des classes : lutter, se syndiquer !

On connaît tous la caricature du prof privilégié aux conditions de travail idylliques et perpétuellement en congé. Dans le contexte actuel de crise, le ministère de l’Éducation Nationale serait particulièrement préservé et favorisé… Alors tout baigne, et il n’y aurait plus de place pour l’action syndicale ? Pas vraiment ! L’état général de l’École et de nos conditions de travail s’est largement dégradé durant la dernière décennie. Des milliers de postes ont été supprimés avec des conséquences directes sur le taux d’encadrement, le système de remplacement, une pression aux heures supplémentaires dans le secondaire… Les créations de postes depuis trois ans n’ont pas permis de gommer les effets de cette saignée dans un contexte de hausse démographique des effectifs. Le Ministère de l’Éducation Nationale est aussi touché par la précarisation , particulièrement forte dans les emplois de « vie scolaire ». Nous n’avons pas non plus été épargnés par la dérive managériale de gestion des personnels : renforcement de la hiérarchie, évaluationite, individualisation des salaires (heures sup’, IMP…). La mise en concurrence et l’individualisme exacerbés par cette nouvelle politique dégradent les collectifs de travail. Les ambitions initialement affichées de « rénovation de l’école » auront fait pschiit face aux impératifs imposés par la logique de rigueur budgétaire. Les principales réformes ont été passé en force, contre l’avis des personnels et des parents. Il en va ainsi d’une réforme des rythmes scolaires en primaire ayant accentué les inégalités territoriales et généré plus de désorganisation que de bienfaits pour l’enfant. La réforme du collège dont on peut dénoncer les mêmes logiques inégalitaires sous couvert d’autonomie renforcée des établissements, reste aussi fortement à combattre. Le secteur de « l’éducation prioritaire » aura attendu deux ans pour des mesures limitées, plus financières que pédagogiques, avec un redéploiement de moyens pressurant les autres établissements. Le retour de la formation initiale, toujours handicapée par le maintien de la masterisation, s’avère également décevante. Au final, elle-même plus inégalitaire et moins efficace, l’école est en première ligne face à la violence d’une société en crise sociale. Le constat est sévère et appelle à une rupture profonde. Il y a du pain sur le planche pour améliorer nos conditions de travail et proposer un service public d’éducation de qualité… Et pour ça, pas de secret, il faut se syndiquer et se mobiliser ! Tract de rentrée de la CNT-SO Éducation

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