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Farida Belghoul : réac business

“Libéral-libertaire” est une de ces expressions fétiches de l’ultra-droite (que les réacs bon teints à la sauce Brighelli ou Polony aiment à relayer sans distance… parce que ça leur fait aussi vendre des livres !).

“Réac-mercantiles” devrait peut-être aussi maintenant faire fureur. Après l’accès payant aux vidéos de Dieudonné et son amour “anti-système” pour l’argent, un article du Huffington Post nous révèle les enjeux financiers du retour sur la scène médiatique de Farida Belghoul et de son envie de se faire du fric. “L’argent, cette putain universelle” disait déjà Karl Marx.

“Inciter les parents à “retirer les enfants de l’école” ne constitue pas seulement un moyen, mais aussi un but. La diffusion d’une rumeur anxiogène a permis de faire franchir à de nombreux parents un palier important et grave. ”

[…] “Dès la deuxième moitié des années 2000, Mme Belghoul, qui avait animé des actions antiracistes en 1984, a opéré un retour sur la scène médiatique. Utilisant ses réseaux, elle écume les médias pour présenter le REID (“Remédiation éducative”), une association visant à donner des cours à la maison pour les “jeunes déscolarisés”. À l’époque, en plein mandat Sarkozy, elle a calibré son message pour obtenir le soutien des gauches.”

[…]

Tout en mettant en avant son expérience avec ses propres filles retirées de l’école, elle avançait surtout des arguments “humanitaires”: il s’agissait de “sauver” des jeunes déjà exclus de l’institution scolaire, de les faire “revenir” vers le savoir pour qu’ils puissent reprendre leurs études dans le cursus ordinaire… Le tout devait être facturé à la modique somme de 250.000 euros pour une année et pour une dizaine de “jeunes”, selon elle déjà impatients de suivre ces cours. La publicité pour le REID sera relayée par Libération, par des spécialistes de l’éducation comme Bertrand Gaufryau, mais aussi par le Forum social des quartiers populaires et bien d’autres .

Puis toute activité sur le blog s’arrête brusquement. Impossible de savoir ce qu’il est advenu des dons effectués, l’initiative révolutionnaire n’aura donc pas vu le jour. Mais l’association “REID”, engrange aujourd’hui les bénéfices tirés du “livre pour enfants” publié par les JRE.”

“Les Journées de retrait de l’école apparaissent donc comme un prolongement du projet initial: il s’agit d’ amener doucement et sûrement les parents, recrutés suite à la propagande, à retirer leurs enfants de l’école publique pour alimenter des réseaux se présentant comme “une aide à la scolarisation à domicile”.”

[…]

Wiedmann, ancien militant du Modem de Bayrou, se présente désormais comme le “coach des parents” et anime le site Internet intitulé “L’école à la maison”.

Dès l’abord, le lecteur attiré sur le site est confronté à un discours anxiogène.

Les articles gratuits, accessibles à tous, reproduisent la même thèse: l’école publique crée des problèmes insolubles mettant volontairement en danger les enfants. Tout serait fait pour générer malaise et échec scolaire. Un des cinq articles mis en avant porte comme titre: “10 raisons objectives pour lesquelles votre enfant ne peut pas réussir à l’école”, mais pour accéder à l’intégralité de l’article, il faut renseigner son adresse mail et donc donner la possibilité aux responsables du site de contacter les parents.

D’autres articles en consultation libre sont destinés à captiver l’attention de certains parents, identifiés comme fragiles et accessibles à la propagande: ceux dont les enfants ont déjà des problèmes et des souffrances à l’école.

Cette méthode est utilisée par diverses sectes: on prétend à la fois qu’un problème n’existe pas et en même temps qu’on peut le résoudre. L’énoncé est apparemment illogique mais en fait il permet de générer un sentiment de reconnaissance vis-à-vis du locuteur qui nous débarrasse de l’angoisse. Ce sentiment incite ensuite à la confiance pour traiter la source de l’angoisse. C’est la méthode de tous les charlatans qui prétendent guérir le cancer, le sida ou d’autres pathologies graves. On commence par affirmer au sujet: “vous n’êtes pas malade, car cette maladie est une invention des médecins”, puis “nous allons soigner les dégâts causés par les traitements prescrits par les médecins”.

Dans le discours de Weidmann, la dyslexie est ainsi dénoncée comme une invention des médecins, et ses symptômes comme un résultat des méthodes d’apprentissage scolaire.

Lire l’article dans son intégralité

1 Comment

  1. Alphonse

    Farida Belghoul : réac business
    Heuuuuu, que les Marines et autres Belghoul soient là pour faire de la monnaie sur le dos des gogos il n’y a pas de doute mais leur discours fait de bric et de broc doit être critiqué avec discernement (c’est ça qui est difficile).

    Si Weidmann affirme que la dyslexie n’existe pas et que c’est un symptôme des méthodes pédagogiques il récupère ce discours de certains universitaires parfois tout à fait honorable, par exemple Jacques Fijalkow qui n’est pas un affreux sectaire mais sans doute la personne qui dit le plus de choses intéressantes aujourd’hui sur l’apprentissage de la lecture….

    Ce qui est difficile avec ce genre de personnage c’est que leur opportunisme rend la bataille des idées compliquées.

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