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Que dire qui ne soit un inutile ajout ?

Bien sûr un rappel et un réflexe : c’est en construisant le meilleur, jour après jour, qu’on combat le pire.

De nombreuses objections viennent cependant à l’esprit :

– Travailler à la solidarité, à l’autonomie intellectuelle, au débat collectif, à l’entraide peut préparer demain mais aujourd’hui ?

– Les travaux d’écoute, de parole, de solidarité ne seront pas menés par tous : et ceux qui passent à côté ? Les petites pousses de solidarité que nous essayons de créer, on peut en voir les fruits (l’héroïsme du sans-pap de l’Hyper-cascher par exemple), mais les terreaux d’injustice sont loin d’être tous travaillés.

– Entre le meilleur et le pire, il y a la médiocrité et l’indifférence : celles des autorités diverses et variées, tellement visibles quand il s’agit des pauvres de tous lieux. Les nôtres aussi quelquefois, sur nos terrains professionnels ou militants, non, même si l’échelle n’est pas la même ?

Eh oui, on est coincés. Et cependant « embarqués », selon la formule.

Le travail de solidarité n’est pas le remède. Une très partielle consolation, peut-être. Une ligne de conduite qui va être plus vitale que jamais devant la présence accrue des haines, la montée des replis, la reprise des routines plaintives et des corporatismes. Nous continuons, pas en disant que c’est efficace, mais parce que nous n’avons que ce choix : la parole fraternelle.

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