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Quand nos écoles sont entre les mains du Front National

Un communiqué des enseignants et parents délégués de l’école élémentaire de la Busserine (Marseille, 14 éme arrondissement) dénonce le comportement inacceptable d’un élu du Front National lors de la tenue de leur conseil d’école. Ce jeudi 12 mars en se rendant au conseil d’Ecole de la Busserine les parents et les enseignants ne s’attendaient pas à entendre l’élu proférer des menaces à l’encontre d’un enseignant.

Le communiqué rapporte le comportement inacceptable de cet élu qui, ne supportant d’être mis face aux incompétences et aux manquements de sa propre Mairie a tout simplement menacé un enseignant et les membres du conseil d’école : « On se reverra à un autre moment, dans un autre endroit et la situation sera bien différente ! »

Les interventions de cet élu citées dans le communiqué sont très symptomatiques de la stratégie argumentative du FN, d’abord le déni « non, je ne suis pas au courant », puis la paranoïa « oui, c’est ça, nous sommes responsables de tout ! Et le trou de la couche d’ozone aussi, c’est de la responsabilité de la mairie de secteur ! » et enfin la violence « je saurai m’en souvenir … On se reverra à un autre moment, dans un autre endroit et la situation sera bien différente ! » Voilà qui en dit long sur la manière dont les élus FN appréhendent la politique de la ville.

Les enseignants ainsi que les parents d’élèves dénoncent les conditions dans lesquelles s’est tenu ce conseil d’école qui a dû être interrompu prématurément et rappellent la nécessité de pouvoir débattre sereinement de l’école en particulier à l’école. Ils demandent que cet élu ne représente plus la Mairie lors des conseils d’écoles et dénoncent également une entreprise de déstabilisation de la communauté éducative de la Busserine, un quartier dans la ligne de mire de Stéphane Ravier qui affirmait lors d’un conseil d’arrondissement vouloir « éradiquer les dernières métastases rouges du secteur … »

Comment ne pas s’indigner devant autant de violence et de mépris pour la communauté éducative, pour les parents et pour l’Ecole ?

On ne peut pas laisser le FN s’en prendre ainsi à l’Ecole et saper le travail mené depuis des années par les enseignants, les travailleurs sociaux, les collectifs et les associations de quartiers. Une fois de plus ce sont les populations les plus en difficulté qui vont payer le plus cher le prix de cette gestion autoritariste et antidémocratique. Plus de violences et d’inégalités voilà ce qui se passe quand nos écoles sont entre les mains du Front National.

Batoul Es sebaiai, collège Belle de mai et VISA 13
Source VISA

Article paru dans « Le pavé dans la cour » – Journal de la cgt educ’action 13 – mars / avril 2015

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