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Plus de direction pour moins d’éducation

Il y a quelques années, le gouvernement de droite à réussi à réduire d’un an la scolarité obligatoire totale des futurs citoyens en mettant en œuvre une réforme que les anglais avaient essayé pendant une quinzaine d’année et qu’ils étaient en train d’arrêter car elle produisait des effets très négatifs : celle de l’aide personnalisée.

A cette occasion, les gouvernants ont supprimé 2 heures d’enseignement pour tous les élèves du primaire, faisant passer la durée hebdomadaire de classe de 26 heures à 24 heures, sauf pour ceux qui sont en difficulté, à qui on ressert la soupe qu’ils n’ont pas aimée pendant deux heures de plus en « aide personnalisée », pendant que leurs copains sont en train de jouer ou manger. Ce fonctionnement jugé trop stigmatisant a été abandonné en Angleterre.

Si l’on fait un calcul très simple, on se rend compte que supprimer 2 heures sur 26 correspond à un treizième et si on le rapporte à la durée de la scolarité dans le primaire (de 3 à 11 ans) cela fait quasiment une année scolaire de supprimée ; ce qui est fait dès le collège puisque le même processus est mis en place.

En même temps, ce gouvernement a alourdi les programmes et fait des demandes d’apprentissages absurdes (division en CP, …), tout cela en criant haut et fort que le système éducatif français ne valait rien. Y aurait-il eu une volonté claire de détruire le système public d’éducation afin de promouvoir un système marchand d’éducation (écoles privées, cours particulier) ? Ne serait-ce pas les mêmes qui avaient signé les accords internationaux qui détruisent notre système public actuel (réseau ferroviaire, électricité, …) ?

Leurs soi-disant opposants politiques, ceux qui se nomment socialistes, dans le grand jeu pseudo démocratique, qui, ne nous trompons pas, sont du même bord idéologique et font juste un choix de carrière différent afin de prendre le pouvoir, sous couvert de donner plus de temps à nos collègues directeurs, viennent de mettre en place, dans l’indifférence générale, un petit rien qui crée une inégalité de fait entre les élèves et leur ôte encore plus de temps de classe.

Ainsi, en déchargeant d’aide personnalisée les directeurs pour qu’ils puissent profiter de ce temps pour s’exténuer à de plus en plus de tâches administratives, l’état institue de fait que les élèves de nos collègues enseignants-directeurs aient moins d’heures de classe. Ce n’est plus pour leurs élèves 24 + 2 heures facultatives ni même 24 + 1h facultative mais 24 + 30 minutes au mieux (car l’état c’est autorisé à déplacer 1h personnalisée dans une catégorie, « les 108h », qui sont censées dégager du temps pour les enseignants pour qu’ils préparent l’aide personnalisée, se réunissent ou rencontrent les parents ; ce qui est clairement insuffisant). Ou alors, les équipes s’arrangeront pour lisser ce manque sur toutes les classes.

On peut penser ce que l’on veut de l’aide personnalisée et surtout qu’elle est contre productive mais on ne peut que s’accorder sur le fait que l’état enlève sans le dire encore du temps de travail devant élèves, encore du temps de classe pour les enfants. Et tous s’accordent à dire qu’il faut réformer le système scolaire, que les élèves d’aujourd’hui sont moins bons que ceux d’hier, …

Et encore, je ne parle que du quantitatif. Que dire de l’éducation nationale qui refuse de donner un peu de voix aux mouvements pédagogiques et s’enferre dans des pédagogies qui sont ni libératrice, ni respectueuses des êtres humains en devenir dont elle à la charge ? L’ICEM s’appelle « école moderne » depuis 80 ans et ces mots sont toujours justifiés !!! La convention internationale des droits de l’enfant, adoptée par l’assemblée générale des nations unies le 20 novembre 1989 (mais adoptée une première fois en 1959), dont l’article 12 dit :

« Les États parties garantissent à l’enfant qui est capable de discernement le droit d’exprimer librement son opinion sur toute question l’intéressant, les opinions de l’enfant étant dûment prises en considération eu égard à son âge et à son degré de maturité. »
n’est toujours pas respectée dans nos classes.

J’ai cherché à savoir le nombre d’heures annuelles en primaire, sans avoir de certitude sur les chiffres rencontrés. Ce que je pense être sûr :

– 1980 : 27 heures hebdomadaire et 180 jours de classe

– depuis 2008 : 24 heures hebdomadaires et 144 jours de classe

Patap

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