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Peut-on innover en classe de science ?

Une belle émission diffusée le vendredi 10 octobre sur France culture et à réécouter ici

La question peut paraître saugrenue ou superflue. La science n’est-elle pas le domaine de la découverte, de l’interrogation, de l’expérimentation ? L’innovation pédagogique devrait donc s’y épanouir naturellement. Si vous entrez dans une salle de classe de primaire, aujourd’hui, dans une école du 11ème arrondissement de Paris par exemple, le décor ne peut manquer de vous frapper. Il est en effet exactement celui que vous avez pu connaître il y a 10, 20, 30 ou 40 ans lorsque vous étiez vous-même en primaire. Mêmes tables, mêmes sièges, même tableau noir… Bien sûr, cela ne suffit pas pour diagnostiquer un immobilisme pédagogique. Enfin… Si une révolution s’est déroulée en ces lieux, elle reste invisible. Mais après tout, pourquoi vouloir tout changer si le système hérité de Jules Ferry fonctionne toujours ?

Pas si sûr si l’on se réfère au dernier classement Pisa 2012 publié fin 2013. La France y occupe la 25ème place en mathématiques, derrière la République Tchèque et la Nouvelle Zélande. En sciences, elle est classée 26ème derrière la Lettonie. Dans le système éducatif français, l’écart entre les meilleurs élèves et les plus faibles augmente. Même en compréhension de l’écrit, la France n’arrive qu’à la 21ème place, derrière le Vietnam… Il y a quelques jours, le prix Wise pour l’éducation a été remis, lors du Sommet mondial de l’innovation dans l’éducation à Clara Victoria Colbert de Arboleda pour avoir développé une méthode révolutionnaire d’enseignement pour les écoles rurales de Colombie. Notons qu’il n’y a pas si longtemps, les pédagogues les plus innovants se trouvaient en Europe,

Atelier phasmes à l’école Pihet à Paris 11 Rachel Huet © Videoscopie

avec les Freinet, Piaget, Montessori ou Steiner. Dans les écoles colombiennes, les élèves issus de familles souvent très pauvres travaillent à leur rythme, participent, s’entraident et le professeur leur sert plus de guide que d’instructeur.

– Pour quelles raisons la pédagogie en science évolue-t-elle si peu malgré la Main à la pâte, par exemple ?

– Quel est l’impact des multiples expérimentations d’un grand nombre d’enseignants innovants ?

– Quels obstacles s’opposent à leur généralisation ?

– Peut-on imaginer une salle de classe entièrement repensée ou les élèves découvrent la science d’une manière plus active en exploitant, entre autres, les outils numériques ?

– Une nouvelle pédagogie pourrait-elle redonner le goût des sciences à des jeunes qui s’en détournent de plus en plus ?

Invité(s) :
François Jarraud, redacteur en chef du Café pédagogique, organisateur du Forum des enseignants innovants

Pascal Valty, designer – Directeur de l’atelier « territoires numériques » à l’ENSCI (École nationale supérieure de création industrielle)
Stéphane Debove, doctorant en biologie de l’évolution à l’Ecole normale supérieure.

Fabienne Rubert, responsable aux éditions Nathan de la communication institutionnelle et relations extérieures et spécialiste de la question des usages du numérique en classe.

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