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Petites écoles, classes uniques en lutte à Paris le 24 octobre

Je pourrais dire que “les loups ressortent à nouveau des bois” ! Il a fallu un certain temps pour que face au rouleau compresseur étatique les classes uniques et petites écoles condamnées sortent à nouveau de leur isolement pour tenter de faire face ensemble. Mais leur combat et son enjeu dépassent les quelques dernières campagnes reculées. La FNER (Fédération Nationale de l’école rurale) le situe clairement dans le champ éducatif d’une autre école mais aussi dans le champ de la démocratie et même dans celui de l’écologie.

C’est ce qui sera à défendre (et aussi à découvrir) lors de leur rencontre à Päris le 24 octobre. Les liens sont en bas de l’appel de Jean Pauly ci-dessous – BC

Jean Pauly (Fédération Nationale de l’Ecole Rurale)

Ceci est un appel…

C’est dire qu’il aimerait être entendu dans le tohu-bohu de la rentrée scolaire et des commentaires avertis.

Les années qui viennent la disparition des dernières petites écoles est programmée par l’Education nationale sous forme de regroupements. Elle est programmée à grande échelle pour des raisons d’aveuglement gestionnaire (et donc en grande partie budgétaire).

Depuis des années, ces petites écoles sont en sursis et des bagarres locales essaient de les sauver tant bien que mal au nom de la défense de l’éducation, des services publics et de la ruralité. Ce sont de bonnes raisons mais elles sont insuffisantes car il ne s’agit pas seulement de défendre pour conserver des acquis : il faut sauver les petites écoles pour préparer l’avenir !

Notre époque aspire à des transitions radicales dont la dimension écologique est majeure. Si la question du climat est bien la plus importante de notre vie future, et probablement la seule question qui vaille, alors nous devons en assumer toutes les conséquences dans l’engagement quotidien et les orientations politiques. Il faut poser aussi la question de l’école sur ce plan là.

L’idée force de la transition écologique est de relocaliser : la production, la consommation, les transports… et donc aussi l’école.

Chaque fermeture d’une petite école est une petite catastrophe écologique :

– elle détruit un environnement humain de proximité (un village ou un quartier réuni autour de son école).

– elle déracine les enfants de leur milieu naturel de vie.

– elle pousse à une concentration des élèves dans des cités scolaires inadaptées.

– elle fait le bonheur des entreprises de transport (et des pétroliers) mais le malheur des enfants ballotés dès leur plus jeune âge dans les ramassages scolaires.

Chaque maintien – ou ouverture – d’une petite école est une chance pour l’avenir :

– elle propose un autre cadre éducatif, propice aux apprentissages et à un développement harmonieux, grâce au mélange des âges dans une même classe (hétérogénéité, petites structures,… comme pour l’agriculture biologique !).

– elle permet la prise en charge citoyenne par la collectivité des questions éducatives (enseignants, parents d’élèves, élus, amis de l’école)

– elle permet de conserver des infrastructures (locaux, matériels) indispensables dans la perspective de la relocalisation des activités humaines.

A quelques-uns, nous essayons de susciter un élan autour de ces questions. Nous nous retrouverons pour cela le 24 octobre à Paris en espérant réunir le plus de personnes possible, d’associations actives en milieu rural, de syndicats, d’élus et pas seulement des « professionnels de l’école».Nous proposerons trois mesures urgentes :

– L’arrêt des fermetures des petites écoles de village ou de quartier.

– La création d’un conservatoire des classes uniques (sauver celles qui restent encore), laboratoires vivants pour une école à taille enfant.

– La création d’un label Ecole en transition qui encouragerait toutes les initiatives locales.

Plus d’informations : http://ecole-rurale.marelle.org/Limoges-2015.html

Contact : Secrétariat FNER : baronmi wanadoo.fr

D’autres billets sur le sujet : http://education3.canalblog.com/tag/classe%20unique

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