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Veille pédagogique, veille politique…

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Le n° 33 de N’autre école évoquait dans un dossier spécial et aux travers des photos du collectif Sileks, les interventions de l’association Intermède-Robinson sur les camps de Roms de Moulin Galant à Corbeil Essonne et de Longumeau. Les abonnés de la liste essonnienne de RESF ont depuis été informés et mobilisés par le sort de certains des parents et des enfants qui avaient participé à cette expérience de tissage de lien social entre leur communauté et les habitants des quartiers alentours. Le 28 mars le camp de Moulin Galant est démonté par les forces de l’ordre et le 4 avril suivant, c’est celui d’Orangis-Bois de l’épine, où s’étaient réfugiées de nombreuses familles, qui est évacué manu militari. l’événement, uniquement commenté dans les milieux militants, s’ajoute dans une relative indifférence médiatique (quand ce n’est pas dans une hostilité déclarée) à la liste des interventions de la police et de la gendarmerie autour des grandes métropoles, pour déloger les habitants de ces nouveaux bidonvilles. Qui demande des comptes à l’état sur le traitement et l’accueil d’une population pouvant bénéficier par ailleurs du droit européen ? Vous trouverez ci joint au format pdf le rapport de Philippe Goosens pour la LDH concernant la politique d’expulsion des Roms en france : rapport_recensement_expulsions_forcees_philippe_goossens.pdf Vous pouvez lire ci-dessous des extraits du témoignage de militants de RESF 91 et l’association Romeurope présents sur les lieux pour assister les familles. ÉricZ La République « irréprochable » à l’action ! Évacuation et saccage du camp Rom de la RN7 Il est 5h 30 ce matin 3 avril… Le comité de veille et de soutien psychologique se renforce lentement autour d’un grand feu. Il fait encore nuit…des roms continuent à « sauver » leurs maigres bagages… Le jour pointe, l’avant-garde policière arrive, accompagnée d’engins de « destructions massives »… Bientôt suivie d’une armada de policiers et de gendarmes harnachés pour le combat et la lutte. Ils avancent en rang serré, prennent position autour et dans le campement et accélèrent l’évacuation. Des hommes, des femmes lourdement chargés, tristes à en mourir…, de jeunes enfants dans les bras et dans des poussettes, des enfants implorants, aux yeux hagards… , des handicapés en fauteuils roulants… Que faire…. compatir ? crier ? hurler ? pleurer pour se donner l’espoir d’espérer encore ? Puis, sous la pression des policiers, en rang serré à nouveau, nous sommes poussés, lentement mais sûrement, à dégager du camp… puis, malgré quelques résistances, à évacuer la RN 7 et surveillés jusqu’à dispersion totale. C’est cela une évacuation… C’est cela l’exode des familles par dizaines, condamnées à errer à nouveau alors qu’elles viennent de tout perdre …un abri, de quoi cuisiner… se chauffer… La scolarisation des enfants, obtenue de haute lutte, c’est fini… Le service social départemental “supposé aider les familles” n’avait aucune proposition, sauf un hébergement d’urgence : les femmes et les enfants à Étampes, les hommes à Corbeil et un repas de midi à l’accueil de jour islamique à Massy et ce, sans moyen de transport… Et après ?.. En pièces jointes, quelques photos avant le désastre, pendant l’évacuation et enfin le résultat du travail des engins mécaniques 3 heures plus tard. Jean Piot

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