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Nouveau ministre : vieilles méthodes

Jean-Michel Blanquer est en marche depuis longtemps dans les couloirs et les salons de l’Administration de l’éducation nationale. Membre des cabinets des ministres de Robien et Chatel, c’est lui qui organise la suppression des 80.000 postes d’enseignants sous Sarkozy. Recteur de l’académie de Créteil, il crée les « internats d’excellence » pour les « élèves méritants » (pas pour la racaille !) et, à la tête de la direction de l’enseignement scolaire, il multiplie les évaluations. C’est son truc : évaluer scientifiquement !

A peine installé, rue de Grenelle, JM Blanquer a décidé d’appliquer, au plus vite, « les engagements du président sur les dédoublements en CP de l’éducation prioritaire dès la rentrée 2017 ainsi que sur la révision des rythmes. ».

En visite dans une école de l’Oise, le 23 mai, il a déroulé sa méthode, son b-a-ba : « Il y aura 2.300 classes dédoublées à la rentrée. ». Pour le reste, le flou est entretenu. Rien de précis pour l’avenir des maîtres surnuméraires, carte blanche aux mairies pour revenir à la semaine de 4 jours, il faudra attendre septembre pour connaître l’ampleur des dégâts. On sait qu’il aime les « études dirigées » et qu’il prépare un dispositif « Devoirs faits ». Sinon, il faudra profiter des congés pour lire son livre « l’école de demain » où il développe en long et en large son projet, très libéral : autonomie, flexibilité, privatisations… Mais attention, avec un « vocabulaire solide » : quand il évoque une privatisation, il la qualifie d’expérimentation.

Ce texte est l’éditorial du Classes en luttes de juin 2017
Retrouver le bulletin complet à cette adresse : http://www.cnt-f.org/fte/wp-content/uploads/2017/05/juin17-.pdf

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