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Le « Quoi de neuf » philosophique

Le « quoi de neuf » est une pratique utilisée en pédagogie institutionnelle, en début de journée, ménageant un temps durant lequel les élèves peuvent aborder des sujets dont ils ont envie de parler.
Il est possible de déterminer des espaces similaires durant l’année de philosophie en terminale.

Intérêt d’un « quoi de neuf » philosophique

La philosophie en terminale peut apparaître aux élèves comme une discipline abstraite, peu en lien avec les situations concrètes vécues par des adolescents et avec les interrogations que peuvent leur poser l’actualité.

De fait, pour des élèves de sections Sciences économiques et sociales, celles-ci peuvent leurs sembler répondre plus concrètement à leurs interrogation que ne le fait la philosophie. Il en va de même pour les séries technologiques où d’autres disciplines comme le droit ou la mercatique peuvent leur paraître avoir une utilité bien plus directe pour comprendre le monde qui les entoure.

Il est ainsi intéressant de ménager des séances de temps en temps où l’on propose aux élèves de traiter d’une question ou de plusieurs questions qu’ils se posent, ou encore de leur laisser la possibilité en début de cours, quand ils le désirent, de formuler une question sur laquelle ils veulent réfléchir.

Proposition de modalités opératoires

Il est possible après proposition d’une question par les élèves de demander à ceux qui ont formuler le thème de discussion d’expliquer pourquoi ils souhaitent parler de cela. Cela peut être un événement médiatique ou un incident survenu dans l’établissement par exemple.

On peut ensuite demander à tous les élèves qu’ils le souhaite de s’exprimer sur le sujet.

En règle générale, arrive un moment où les élèves sollicitent l’avis de l’enseignant sur la question. Il me semble que sans qu’il soit exclu que l’enseignant donne son avis en tant qu’individu sur la question posée, il commence par la problématiser et montrer comment des éléments de ce qui a été vu en cours ou de ce qui sera vu durant l’année peuvent être utilisés pour éclairer les divers aspects de la question et l’approfondir.

Il peut-être ensuite possible de laisser réagir les élèves à ce qui vient d’être expliqué.

Conclusion : Les élèves imaginent souvent positivement que l’année de philosophie sera constituée de séances principalement orales qui ne supposent l’acquisition d’aucune culture philosophique durant l’année, mais simplement un entraînement à l’argumentation. Ou au contraire, ils imaginent négativement qu’il s’agit d’une matière abstraite où l’on apprend la pensée d’auteurs du passé à des simples fins de culture générale. Mettre en place un « quoi de neuf » philosophique permet de travailler à éviter ce double écueil en permettant aux élèves d’acquérir un usage vivant de la culture philosophique.

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