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La lettre de la G@zette de Lurs

Octobre 2014

Éduquer au XXI° siècle

Édito

Il y a presque vingt ans – c’était en 1996 – François Richaudeau, Pierre Rossano, Georges Bouyssou, écrivaient « Oser changer l’école », publié dans la Bibliothèque Richaudeau aux éditions Albin Michel. Voici ce que disait la quatrième de couverture ; »Même si l‘école reste souvent l’un des rares lieux de résistance d’une société désorientée, les enseignants les plus lucides, en proie à des difficultés croissants, sont conscients de la nécessité d’un profond renouvellement. Et ce ne sont ni une injonction budgétaire massive (même si elle paraît utile) ni de nouvelles instructions officielles qui régleront les problèmes ; le mal et plus grave et appelle des mutations dans les mentalités et les pédagogies.
Ainsi dans ce livre volontiers pamphlétaire, sont traités entre autres sujets : le temps de l’enfant, l’exclusion et l’école, le bilinguisme souhaitable, la lecture en tant que technique moderne de communication, les mathématiques outil de pensée et non d’élitisme, la révolution informatique, etc … Avec un texte capital intitulé « utopie » qui décrit une école imaginaire de rêve ; mais pourquoi l’école de demain.

En écho, en octobre 2014, Sciences Humaines consacre un numéro spécial « Eduquer au XXI° siècle » (à commander chez votre marchand de journaux ou sur le site de Sciences Humaines . La lettre de la G@zette vous propose d’approfondir et de prolonger chacun des articles.

Heur et malheur de l’école républicaine

Le modèle de l’école républicaine est aujourd’hui contesté : 
problèmes sociaux, diversité culturelle et revendications identitaires 
sont entrés dans la classe. Arrive-t-on au terme d’une histoire ?

Dans son article François Dubet (Sociologue et directeur d’Etudes à l’EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales)

Lire « L’école de chances », « Fraternité, Egalité, Liberté » et écouter l’émission de France Culture, Faits d’école

Instruire ou éveiller ? Un débat transatlantique.

L’école française du XXe siècle s’appuie sur Émile Durkheim, 
sa cousine américaine préfère John Dewey. Derrière ces références, ce sont des conceptions antinomiques du savoir et de l’école qui s’affrontent.

Lire : le livre deDenis Meuret « Gouverner l’école »

Lire également la recension d’Yves Dutercq dans La Revue française de Pédagogie et celle du Café Pégagogique.

« Nous n’avons pas encore trouvé la bonne école »

La pédagogie a beaucoup évolué depuis les années 1960. Mais elle échoue toujours autant à corriger les déterminismes sociaux. Que faire ?

Existe-t-il un modèle d’éducation français ? Quelles en seraient les spécificités ?


.Dans cet entretien Marcel Gauchet ….

L’école, c’est le lieu du futur. C’est une institution aujourd’hui travaillée par la désinstitutionalisation.”:

Lire « Transmettre, apprendre », la recension de l’ouvrage sur le site de Skhole, l’article de Philosophie Magazine de mars 2014 et son entretien dans l’émission « La Grande Table » sur France Culture.

Rappel : La lettre de la G@zette avait évoqué le numéro Esprit « Inattention, danger ! » et de l’article de Philippe Meirieu A l’École, offrir du temps pour la pensée

La révolution numérique aura-t-elle lieu ?

Cours sur tablette, mooc, serious game… 
L’institution scolaire reste prudente vis-à-vis de ces nouveaux outils. Au risque de se faire dépasser par l’enseignement privé ?

Lire : Le tsunami numérique d’ Emmanuel Davidenkoff, aux éditions Stock et ses recensions sur les sites des Cahiers Pédagogiques et duCafé Pédagogique.

L’éducation nouvelle, une aventure à revisiter

Michel Onfray, dans son article de l’hebdomadaire Le 1 qui pose la question « Que faut-il apprendre aux enfants ? » semble regretter la disparation du tableau noir, de la craie, de la plume, de l’encre et de l’encrier, la disparition de la carte de France (!). Même s’il écrit « Pas question, bien sûr, de tenir des propos réactionnaires en souhaitant le retour de cette école d’antan.’, il poursuit « Pas question non plus de souscrire à ce qui a été fait de l’école depuis Mais 68. Tout au long de son article semble rendre responsable l’éducation nouvelle de ce qu’il appelle « l’effondrement de l’école ». Philippe Meirieu fait le point de l’éducation nouvelle dans son article.

“La refondation de l’école a bien besoin de mises au point sur la question de la pédagogie. Totalement déniée durant les dix dernières années, et de manière particulièrement brutale, sur fond idéologique, de 2007 à 2012, elle a pratiquement disparu du paysage éducatif. Dans ce contexte, il fallait refaire le point sur les concepts clés de la pédagogie. Philippe Meirieu le fait dans un ouvrage intéressant, clair, accessible à tous (enseignants ou non) : « Pédagogie. Des lieux communs aux concepts clés » éditions ESF.

Lire la présentation du livre sur le site de Philippe Meirieu et ses recensions de Pierre Frackowiak sur Educavox, sur le site des Cahiers Pédagogiques, et l’entretien avec François Jarreaud sur le site du Café Pédagogique

Des systèmes scolaires plus efficaces ?

Aucun système éducatif n’est parfait. Mais certains parviennent mieux
 que les autres à se réformer… Coup de projecteur sur cinq pays
 qui ont su adapter leur école aux défis d’aujourd’hui.

1 – Québec : une école en phase avec la société.

Lire : Le livre de Denis Meuret Pour une école qui aime le monde aux Presses Universitaires de Rennes

ainsi que l’entretien entre Demis Meuret et François Jarreaud sur le site du Café Pédagogique

2 – Allemagne : la guerre aux inégalités.

Après le choc provoquer par le classement Pisa en 2001 – elle était en-dessous de la moyenne de l’OCDE et elle remportait la palme de l’inégalité – l’Allemagne a su redresser la barre. Ses efforts ont payé : depuis 2001, les performances sont en constante amélioration.

3- Corée : le volontarisme de l’état.

Lire : « L’étrangère » de Eun-Ja Kang Médaille vermeil au Prix rayonnement de la langue et de la littérature français (2013) décerné par l’Académie Française. Ce livre décrit le système de l’éducation en Corée.

4 – Pologne le choix de l’école unique.

Lire : « La réforme de 1999 du système éducatif polonais. Effets sur les inégalités sociales de compétences scolaires » Revue Française de sociologie. Dans cette étude Noémie le Donné conclue : « Nos analyses suggèrent que la réforme a permis une augmentation du niveau scolaire des élèves et que l’allongement d’une année du tronc commun a entrainé une réduction des inégalités sociales d’acquis scolaires entre les élèves parvenus en fin de scolarité obligatoire. »

Vers une mondialisation de l’éducation ?

Le classement international des systèmes scolaires, Pisa, a incité plusieurs pays à réformer leur école. Revers de la médaille : 
le risque d’une standardisation de l’offre scolaire mondiale.

Lire : Sur le site du Café Pédagogique de retrouvez les résultats de l’enquête internationale PISA, les analyses de Georges Felouzis, JL Auduc, Nathalie Mons, Jean Yves Rochex, Pierre Merle, Rémy Brissiaud.
Toujours sur le site du Café Pédagogique lire le long développement de Bruno Suhaut : PISA à l’épreuve des notes, Une autre lecture de la comparaison entre les pays

Enfin lire l’article de Nathalie Bulle sur le site Skhole : A quand la fin des idéologies ?

Scolarisation ou apprentissage ?

De l’école ou de l’entreprise, laquelle est la mieux placée 
pour transmettre les savoirs professionnels ? La France, l’Allemagne
 et le Royaume-Uni ont chacun leur modèle en la matière.

L’employabilité des jeunes est un objectif présent en permanence dans la formation des élèves en Allemagne et tout particulièrement dans le système dual dont la France gagnerait à s’inspirer. Le taux de chômage des jeunes en France, est largement lié au taux extravagant de sortie sans qualification du système éducatif.

Le taux de chômage des moins de 25 ans est de 25,5 % en France et moins de 8 % en Allemagne. En France En France, sur la tranche d’âge 16-25 ans, 5,2% des jeunes sont en apprentissage. En Allemagne 75 % de moins de 20 ans sont dans le système de formation professionnelle.

Lire : Formation : l’exemple du système dual allemand sur le site de Fondation IFRAP (Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques).

La formation professionnelle en Allemagne … note du CERFA de René Lasserre

Huit idées pour réinventer l’école

Cet article a provoqué une controverse amicale entre Philippe Meirieu et l’auteur de l’article Sylvain MarcellIi.

1 – Transformer l’espace classe

Dans cette petite section de l’école maternelle de Stenay (Meuse) pas de matériel, des murs sans affichages, me matériel est rangé dans des caisses …Les premiers jours, les enfants se sont simplement assis par terre et ont puisé dans les caisses comme dans une malle aux trésors, sortant poussettes, poupées, jeux de construction ou perles. Rapidement confrontés au désordre et au manque de confort, ils demandent des bancs puis commencent à ranger et à trier…
Lire le dossier présenté par Julia Beguinet dans le site Expéritthèque

L’architecture scolaire n’est pas neutre. Les Céméa affirment que le milieu de vie joue un rôle capital dans le développement des individus, en particulier des enfants. L’architecture a une influence très forte sur la qualité d’un établissement.

Parcourir le site dédié à l’ouvrage Architecture scolaire et réussite éducative Dirigé par Maurice Mazalto en partenariat avec les Cemea

Lire la recension du livre de Dirigé sur le site du Café Pédagogique

2 – Remplacer le cours par la classe inversée

Le principe est simple. Le professeur demande aux élèves de visionner chez ou au CDI des vidéos de 5 à 10 minute ou du contenu interactif, pour s’approprier le contenu de la leçon. Une fois en classe, ces connaissances sont réinvesties lors d’activités en petits groupes. Vois le site classe-inversée.

3 – Utiliser les tablettes numériques

De nombreux enseignants et élus sont spontanément attirés par l’usage pédagogique des tablettes numériques. En Gironde, avec l’aide du rectorat de Bordeaux et de la Direction des Services de l’Education Nationale (DSDEN), quatre écoles ont expérimenté l’usage de tablettes numériques. Voir le dossier sur le site de l’académie de Bordeaux.

4 – Rendre l’évaluation positive

Des centaines d’équipes s’engagent explicitement dans un changement de conseption des pratiques de l’évaluation plus accompagnantes, plus étayantes, plus valorisantes qui donnent dpour objectif d’aider à construire les apprentissages des élèves.

Lire sur le site Expérithèque le dossier « Vers une évaluation positive ».

Voir sur le site des Journées de l’Innovation l’ensemble des travaux qui peuvent constituer des supports de formation au d’auto-formation.

5 – Laisser les élèves décider du programme

Une classe sans note, sans devoir à la maison et sans programme préétabli où se sont les élèves qui proposent les activités, les supports et l’organisation du travail; une classe qui apprend en lien avec d’autres classes sur la toile et ce quel que soit le niveau de classe ; ça existe.

Lire le dossier sur Expérithèque ainsi que le blog d’Ostiane Mathon.

6 – Inviter les parents à l’école

Tous les lundis de 17 à 18 heures, à l’école Prévert d’Yzeure (Allier) les parents ont rendez-vous avec leur enfant. But du jeu : l’aider à faire ses devoirs, avec l’enseignant de la classe. Voir la video

7 – Utiliser les réseaux sociaux

Dans l’usage des réseaux sociaux, Il y a des techniques et des règles à découvrir. Comment peut-on sensibiliser les élèves et utiliser ces modes de production et d’échanges en classe ? Des débats, des analyses, des ressources et des usages sont à votre disposition. Voir le dossier sur Educavox.

8 – Apaiser le climat scolaire grâce au yoga.

Concentration, évacuation du stress, relaxation, plaisir d’apprendre sont autant de bénéfices à imputer à la pratique du yoga dans les classes de maternelle. La pratique est agréée par le ministère de l’Éducation nationale depuis juillet 2013 et se révèle tout à fait en phase avec les programmes scolaires et les instructions officielles.

Les éditions Bayard Education propose une mallette pédagogique « Le yoga des petits cycle 1 et 2 »

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