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L’éduculture biologique

Agriculture, éduculture ! Je conçois que ce soit quelque peu… terre à terre, pas très politique, pas très pédagogue,… pas très dans les formes savantes, philosophiques, universitaires, militantes… dans lesquelles l’école est ici habituellement analysée, proposée et contestée certes à juste raison.

Pourtant ce qui fait que toute espèce sociale perdure et assure sa survie comme celle de tous ses membres sont bien ces trois éléments : s’abriter, se nourrir (cultiver pour la nôtre), éduquer ses petits (éducultiver !)

L’histoire de la pédagogie Freinet et celle de l’agriculture biologique sont étrangement similaires, comme d’ailleurs le détournement qui en est fait pour l’une comme pour l’autre et le coup d’arrêt qui a été donné à la révolution qu’elles induisaient (je signale dans le billet un autre vieux billet à ce propos).

Toutes deux n’ont pas été « dirigées » par la « science » comme justement l’école et l’agriculture toutes deux industrielles, mais se sont construites dans le tâtonnement expérimental, les échanges pendant des années entre des centaines d’instituteurs pour l’école, de paysans pour l’agriculture biologique. Ce n’est qu’après que les avancées scientifiques ont corroboré le bien fondé de ce qu’ils faisaient, voire même c’est ce qu’ils faisaient qui a inspiré des recherches dont certains se parent aujourd’hui en voulant apparaître et se vendre comme innovants.

Cette similitude n’a rien d’étonnant puisque toutes deux agissent dans le domaine du vivant. Les écologistes ont quelque peu oublié les enfants, l’autre élément de la survie d’une espèce, et s’attachent plus aux grenouilles ou aux vaches qu’à ces derniers. De même on peut se demander pourquoi agriculteurs biologiques et éducateurs n’unissent pas leurs forces dans le même combat (encore que les éducateurs comprennent et soutiennent souvent mieux les agriculteurs-bio que l’inverse).

[La suite dans ce billet d’un instituteur-paysan
->http://education3.canalblog.com/archives/2017/10/25/35803414.html]

1 Comment

  1. Bernard Collot

    L’éduculture biologique
    Dans mon propos, je voulais aussi par une voie détournée insister sur le fait que les pédagogies alternatives ne sont pas une fin en soi mais un point de départ. Ce d’autant lorsqu’elles sont obligées de se cantonner dans un système éducatif et son architecture ainsi que sa finalité qui ne sont pas faits pour elles.

    Il faudra qu’elles fassent craqueler ce système comme l’agriculture biologique devra faire craqueler le système sociétal (économique, politique,…) dans lequel nous sommes englués.

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