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10 ans d’Intermèdes Robinson !

KroniKs des Robinsons 565 du 28 mai

[rouge]2005-2015[/rouge]

L’association Intermèdes Robinson a été créée le 21 Mai 2005

[bleu]Un peu d’Histoire[/bleu]

En 2005, la première association Intermèdes avait dû cesser ses activités (la « Maison Robinson ») depuis un an (2004). Le souvenir en était encore cuisant; [bleu]Intermèdes s’était développée depuis 1997 et avait déployé une grande activité dans le quartier sud de Longjumeau.[/bleu]

La disparition de cette première association s’était accompagnée d’une grande interrogation: Comment une structure de cette importance pouvait elle disparaître ainsi du jour au lendemain »?

Et d’une déception certaine ; nous avions le sentiment de ne pas avoir assez maitrisé ce qui était advenu, de ne pas avoir assez défendu une action d’une grande valeur.

En 2005, la nouvelle association a donc pour objectif à la fois de succéder à la première et en même temps d’aller dans un sens un peu différent. Cette fois-ci, nous voulions ajouter quelque chose au travail relationnel et social. Nous voulions mettre au cœur du nouveau projet une dimension de production.

[rouge]Nous pensions « Travail », « Jardin », « Cuisine de masse », …[/rouge]

[bleu]Qui était au démarrage?[/bleu]

Nous n’étions que quelques-uns au démarrage; pour la plupart, des transfuges de l’ancienne association: Samia, Catherine… Mais il y avait aussi des nouveaux amis qui ont quitté peu après la région, et d’autres acteurs (parents ou enseignants) de l’Association de l’Ecole Hélène Boucher, où je travaillais alors, comme Sophie.

[bleu]Très vite, nous nous sommes mis en quête de terrains pour créer le lieu de « maraîchage » (et non de jardinage ) que nous appelions de nos vœux.[/bleu] La municipalité de Longjumeau de l’époque loupa le coche et nous affirma qu’elle ne pouvait disposer d’aucun terrain et nous soutenir d’aucune manière dans un tel projet à la fois social et environnemental. 7 ans plus tard la municipalité de Longjumeau trouvera les moyens qu’elle disait lui manquer, et installera à grands frais une « ferme pédagogique »,à but économique, issue d’une structure qu’elle est allée chercher dans une autre ville; celle-ci vend ses prestations et bénéficie en continu d’une communication publique, copieuse et permanente…

Quant à nous, ce fut à Saulx-les-Chartreux que nous avons trouvé un accueil et une réponse positive pour un terrain, pour nos adhérents Longjumellois. Toujours en 2005: nous avions fait vite !

[fuchia]On nous a proposé deux terrains que nous exploitons toujours[/fuchia]: le lieu dit « de l’Équerre » (maraîchage) et celui du « Fond de l’église » (apiculture).

Plus tard nous cultiverions également deux autres terrains à Chilly; depuis un peu plus d’un an, nous lançons le jardin collectif et partagé de la Villa Saint Martin, au quartier.

[bleu]Le défrichage[/bleu]

[rouge]Les premières années ont été celles du défrichage ; les terrains confiés étaient des jungles[/rouge]; quant à nous, nous étions sous-équipés. En regardant en arrière nous pourrions nous trouver fous de nous être battus à la main dimanche après dimanche pendant des années contre ronces et orties. Plus d’une fois, notre lutte contre ce maquis nous a conduit, les uns ou les autres, aux urgences… (Mais rien de grave)

C’est à ce moment là que les premières nouvelles familles nous ont rejoints pour partager ces dimanches à la fois de travail et de convivialité.
De cette période-là datent les premiers documents vidéos, mentionnant notre association, souvent réalisés par notre ami cinéaste Dominique Delattre ,et aussi les premiers articles, les premières « Chroniques » (qui ne s’écriront KroniKs qu’à partir de 2009).

[bleu]Retour des ateliers de rue[/bleu]

Avec le premier poste à temps partiel créé, en emploi aidé, et tenu par Frédérique, en 2006 , nous avons commencé à mettre en place le second volet de nos activités; celui qui devait être un pendant des jardins: le travail des ateliers de rue, dans les quartiers.

C’est un puis deux, puis trois ateliers qui prendront la suite…. [rouge]Aujourd’hui, il y en a entre 6 et 8 par semaine sans compter les ateliers au terrain ou « à la ruche »…[/rouge] Il sont évidemment, une toute autre dimension, à la fois en nombre de fidèles bénéficiaires, et aussi en matériel et en outils mobilisés.

En 2013, nous mettrons en place le DAEV (Dispositif d’Accès à l’EVeil) qui donne toute sa place à la petite enfance; au cœur de nos activités; puis viendront les autres ateliers 3-6 ans, puis, en 2014, les ateliers d’apprentissage naturel (« La Ruche »).

En 2015, nous avons commencé les ateliers dans une seconde ville de notre intercommunalité,[rouge] à Massy[/rouge] (quartier prioritaire Massy-Opéra)

Il en sera de même pour le nombre de permanents appelé lui aussi à se développer en même temps que le nombre de stagiaires travailleurs sociaux. Il y en a 6, à ce jour.

[bleu]Et sur les bidonvilles[/bleu]

[rouge]C’est en 2008 que la seconde Sophie, si importante pour notre association, inaugurera, de sa propre initiative, les premiers ateliers chez les Rroms[/rouge] et les voyageurs. Au début, elle y allait seule, puis avec un permanent. Aujourd’hui il y a entre 4 ou 5 temps ou ateliers hebdomadaires ouverts aux enfants et adolescents des bidonvilles,… et notre équipe compte trois pédagogues sociaux, roumains, de culture rrom.

[bleu]Des lieux pour habiter le monde[/bleu]

En 2012 est paru un document essentiel sur l’histoire de notre association; l’ouvrage [brun]que l’on peut toujours se procurer[/brun], « Des lieux pour habiter le monde » (Dababi, Murcier , Ott et collectif, éditions Chronique Sociale) donne la parole à un grand nombre de compagnons, d’anciens stagiaires, de bénévoles, de permanents, de militants de l’association. L’ouvrage est baroque, plein de vitalité et surtout de photographies.

Car la vie de notre association ça a été surtout des quantités faramineuses de photographies; [orange fonce]des milliers de photos qui témoignent sans hiérarchie des petites et grandes choses qui ont été vécues, là.[/orange fonce]

Les photos émaillent toujours (et même de plus en plus ) nos chroniques; elles ont aussi laissé place à des petits ou grands films (et montages) et des émissions de radio.

[bleu]Et à présent?[/bleu]

Difficile de regarder le passé sans envisager l’avenir; d’abord, un premier constat. Le chemin parcouru,[rouge] l’étonnant foisonnement de nos activités[/rouge]; l’explosion des publics, la diversification et l’inventivité des projets portés par tous ces acteurs, permanents, stagiaires, volontaires en service civique, militants …

[orange fonce]Or, cette richesse n’a d’égale que la précarité qui l’accompagne[/orange fonce]. Curieusement, alors que nos moyens ont augmenté régulièrement, il semble que la peur pour la pérennité et l’avenir augmentent aussi.

Étrange paradoxe qui fait que le déploiement de nos activités en souligne l’importance en même temps qu’il la fragilise , rendant de plus en plus ardue la tâche de trouver les budgets nécessaires.

[bleu]Essaimages[/bleu]

[rouge]Pour ces 10 ans, un grand motif de satisfaction réside dans l’essaimage autour de nos actions[/rouge]: développement de la Pédagogie Sociale, reprise comme référence dans des projets d’établissements, de centres de formation (en France et en Suisse) ; créations de nouvelles structures, associations porteuses d’actions allant dans la même direction.

Citons pour mémoire:

  • Association Desdales, Trappes
  • L’ACAVAL, Nantes
  • Mme RUETABAGA, Grenoble,
  • Terrain d’entente, Saint Etienne
  • Et de nombreux autres ateliers qui revendiquent leur parenté avec la Pédagogie sociale: Paris XVIIIème, Strasbourg, Lyon, deux autres ateliers de Nantes, etc.

Essaimage des initiatives. Démarrage d’une offre et d’une demande spécifique de formation. Multiplication d’articles (et de leurs auteur) sur ces sujets dans la presse spécialisée et éducative, dossiers et reportages…

C’est bien à l’aune de ce développement qu’il faut relativiser inquiétudes et incertitudes. La Pédagogie Sociale aujourd’hui n’est rien moins que nécessaire. [bleu]Face au déclin des institutions, à la remise en cause des pratiques éducatives et sociales traditionnelles, nous avons exploré de nouveaux champs,[/bleu] esquissé de nouvelles perspectives. Et les besoins sociaux et « de social », sont devenus de plus en plus criants…

[rouge]En résumé: Il y a 10 ans, nos options, nos pratiques, nos modes d’action rencontraient souvent controverse et hostilité…[/rouge]

[fuchia]… Aujourd’hui, il n’en est plus rien: [/fuchia]

[rouge]tout le monde convient de la pertinence de nos actions. Les seuls obstacles qui demeurent sont matériels, institutionnels et idéologiques. [/rouge]

Eux aussi, passeront.

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Association Intermèdes-Robinson

1 Comment

  1. Le Teuff Marc

    10 ans d’Intermèdes Robinson !
    Bonjour
    Bravo pour tout ce que vous faites malgré les obstacles que vous citez.
    Pouvez-vous m’en dire plus sur les ateliers d’apprentissage naturel (“La Ruche”)?

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